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mercredi, 10 décembre 2014

La Banque Nationale de Belgique envisage aussi de rapatrier ses réserves d'or

La Banque Nationale de Belgique envisage aussi de rapatrier ses réserves d'or

Ex: http://www.express.be

La Banque Nationale de Belgique (BNB) envisage de rapatrier les réserves d’or du pays, a indiqué Luc Coene, le gouverneur de la Banque Nationale, au cours d’une interview donnée à VTM Nieuws.

Récemment, les Pays-Bas et l'Allemagne ont aussi annoncé le rapatriement de leurs stocks d'or détenus à l'étranger. La Banque nationale d'Autriche a annoncé au mois de mai de cette année qu’elle allait envoyer des experts indépendants à Londres pour faire un inventaire des réserves d'or que le pays détient dans les coffres de la Banque d'Angleterre. Plus récemment, le peuple suisse s’est prononcé sur un référendum envisageant la possibilité du rapatriement des réserves d’or du pays. Et en France, Marine Le Pen,  la dirigeante du parti d’extrême droite Front National, a réclamé un audit et le rapatriement des réserves d’or conservées à l’étranger.

Selon Luc Coene, cette question devrait aussi se poser en Belgique, et pour y répondre, la Banque nationale doit explorer la possibilité d'un rapatriement proactif.

Il avertit que ces opérations peuvent avoir des conséquences importantes. Non seulement, il faut s’assurer de pouvoir transporter ces réserves en toute sécurité, mais de plus, il faut également obtenir la garantie qu’elles pourront faire l’objet d’un stockage sécurisé en Belgique.

La Belgique dispose d'une réserve d'or de 227 tonnes. La plus grande partie est conservée dans les coffres de la Banque d'Angleterre à Londres. L’or y avait été transféré au cours de la Seconde Guerre Mondiale pour éviter que les Nazis ne s’en emparent.

Appel de personnalités allemandes : « Une autre guerre en Europe ? Pas en notre nom ! »

Appel de personnalités allemandes: «Une autre guerre en Europe? Pas en notre nom!»

par Pino Cabras

En Allemagne, d’anciens présidents, des artistes, des industriels lancent un puissant appel pour une politique de détente en Europe. Leurs collègues italiens [et français] se taisent.

En Allemagne, des dizaines d’intellectuels de premier plan, d’hommes politiques de diverses tendances, d’anciens présidents de la République, de journalistes, de responsables religieux de niveau mondial, etc. ont lancé un appel dramatique en faveur d’une détente de pour arrêter de diaboliser la Russie. Cet appel s’intitule « Une autre guerre en Europe ? Pas en notre nom ! »

Désormais, des pans entiers des classes dirigeantes allemandes voient se profiler le risque toujours plus grand d’une nouvelle guerre mondiale. Ils assistent effarés aux campagnes d’hystérie anti-russe dans les médias et font remarquer la soumission des gouvernants allemands et plus généralement européens qui, tel un troupeau allant au suicide, obéissent aveuglément aux mauvais bergers dirigés par les néocons de Washington. Les esprits les plus ouverts en Allemagne pointent du doigt la responsabilité primordiale des médias, infestés qu’ils sont par des éditorialistes et des commentateurs qui « diabolisent des nations entières, sans donner un crédit suffisant à leurs récits. » Ils rappellent les leçons dramatiques de l’Histoire, qui voient dans la Russie une puissance ayant une fonction dirigeante incontournable dans la vie politique européenne. Et même si d’éminentes personnalités allemandes appellent les classes dirigeantes russes au respect du droit international, leur doigt est clairement pointé vers cette tentative aussi folle que vouée à l’échec – la troisième après Napoléon et Staline – de dissocier la Russie de l’Europe. Ceux qui lancent cet avertissement sont des personnalités qui se sont toujours exprimées de façon modérée.

Nous avions traduit, voilà quelques mois, un superbe article de Gabor Steingart, le rédacteur en chef du plus important quotidien économique allemand, Handelsblatt, « L’Occident sur la mauvaise voie ». Nous avions saisi, au moment de sa publication, une inquiétude extrêmement répandue parmi les classes dirigeantes allemandes. L’appel que nous publions aujourd’hui confirme à quel point cette inquiétude est générale, depuis les artistes jusqu’aux capitaines d’industrie. Naturellement, les grands organes de presse italiens [et français] taisent tout cela de façon parfaitement honteuse.

Pour comprendre à quel point la République italienne [et française – NdT] est mal en point, il ne suffit pas de s’indigner au sujet du dernier scandale de sous-commissions à Rome [ou à Paris- NdT], c’est toujours la même histoire. Il faut surtout constater combien les (soi-disant) classes dirigeantes ignorent la portée et les implications de la crise que traverse actuellement l’Europe. Alors que la crème des crèmes des artistes, scientifiques, et hommes politiques allemands ressentent le besoin de s’informer sur cette nouvelle Guerre froide, et après en avoir compris la gravité et s’en être horrifié, lancent ce gigantesque cri d’alarme, chez nous, rien de la sorte ne semble se profiler parmi nos éminents intellectuels et hommes politiques. Nous avons désormais une classe d’intellectuels totalement chloroformée ; artistes, hommes de cinéma, intellectuels, la plupart ont un électro-encéphalogramme plat, surtout à gauche, en plus d’avoir des hommes politiques pratiquement analphabètes en matière de politique internationale. Tous lisent des journaux plus mauvais les uns que les autres, se fient à eux, ou alors ils y écrivent eux-mêmes, mais ils ne comprennent plus rien. En attendant, ils répètent comme des perroquets les déclarations de John McCain et évoquent un soi-disant Adolf Poutine. Leurs collègues allemands font exactement le contraire, à savoir que c’est l’Occident qui se comporte comme Hitler. En fait, Kiev est en train de donner carte blanche aux militants à la croix gammée.


Non seulement nous  recommandons à nos lecteurs de lire cet appel, mais nous les invitons à le diffuser tous azimuts à travers tous les réseaux dont ils disposent.


Ce vendredi 12 décembre, lors de la conférence internationale GlobalWARning qui se tiendra à la Chambre des députés, nous avons l’intention de donner le plus de relief possible à ces réflexions.


Voici la traduction du texte publié en ligne par le quotidien allemand Zeit. Bonne lecture !

Par Pino Cabras
Lundi 8 décembre 2014
Megachip

Eurasisme et multipolarité

Eurasisme et multipolarité - Entretien avec Alexandre Douguine

Ex: http://www.levraipost.fr

Dans son dernier discours aux représentants de la nation russe, Vladimir Poutine a rappelé que l’union économique eurasienne va être opérationnelle en janvier 2015. Il est intéressant de revenir ici sur les fondements théoriques et géopolitiques possibles de cette union continentale qui nous est (...)

Dans son dernier discours aux représentants de la nation russe, Vladimir Poutine a rappelé que l’union économique eurasienne va être opérationnelle en janvier 2015.

Il est intéressant de revenir ici sur les fondements théoriques et géopolitiques possibles de cette union continentale qui nous est présentée comme une alternative au monopole et à l’hégémonie occidentale. Qu’en est-il en réalité ? Quelle place pour les français et les européens dans une telle alliance ? La Russie peut-elle être la figure de proue d’un nouveau non-alignement civilisationnel face au nouvel ordre mondial ? Voire dans le nouvel ordre mondial ?

Même si la théorisation de l’Eurasisme ne se superpose pas exactement aux froids enjeux à l’œuvre derrière l’union eurasiatique, en tant que théoricien majeur de l’Eurasisme contemporain, Alexandre Douguine est un interlocuteur majeur sur les questions relatives à l’unité continentale et à la multipolarité.

Nous avions eu l’occasion de rencontrer le professeur Alexandre Douguine le lendemain de sa conférence à Paris de mai 2013.

Cet entretien a été réalisé il y a plus d’un an dans cette période un peu spéciale pour les patriotes français qui allait du départ de Dominique Venner à la dernière grande "manif pour tous" de 2013. Nous publions aujourd’hui hui cet entretien plus que jamais d’actualité.

Nos remerciements à qui a permis cette rencontre et la réalisation de cette vidéo.

Les Non-Alignés.

http://www.les-non-alignes.fr/

El “no” a Inglaterra de Charles de Gaulle

Por Michael Neudecker

Ex: http://www.elespiadigital.com

En 2013 se cumplieron 50 años del primer “no” del general y presidente francés Charles De Gaulle a la entrada del Reino Unido a la Comunidad Económica Europea, el embrión de lo que hoy es la Unión Europea. Los británicos tuvieron que esperar justo una década, hasta 1973, para poder ingresar aunque nunca han sido unos europeístas demasiado convencidos. De hecho, el actual primer ministro, David Cameron, respalda la posibilidad de convocar un referéndum para consultar si el Reino Unido debe seguir siendo miembro de la UE. ¿La puerta para abandonar Europa?

El 14 de enero de 1963 Charles de Gaulle dijo no y el Reino Unido se quedó fuera de la Comunidad Económica Europea. Fundada poco antes, en 1957, la CEE ya era un éxito espectacular y representaba el núcleo de la recuperación económica europea. Unificaba la capacidad y el prestigio político de Francia y el llamado ‘milagro alemán’ y ya prometió convertirse en un actor internacional a tener en cuenta.

Sin embargo, en 1963 el mundo estaba claramente dividido entre las zonas de influencia de las dos superpotencias, los EEUU y la URSS. No había espacio para los antiguos imperios coloniales ni para las viejas potencias europeas, que salieron o bien derrotadas o bien arruinadas de la Segunda Guerra Mundial. Sin embargo, De Gaulle no lo veía así. Su política de la ‘Europa de las Patrias’ defendía la resurrección política del viejo continente y su independencia de la tutela de las dos superpotencias.

Francia era débil. Había sido derrotada por los alemanes en 1940 y solamente su prestigio y la insistencia de De Gaulle hicieron posible que se le mantuviera el status de potencia vencedora al finalizar la Segunda Guerra Mundial. Sin embargo, la derrota y pérdida de Indochina en 1954 y de Argelia en 1962, y la humillación en el Canal de Suez en 1956 –infringida por los EEUU- dejaron a Francia sin su imperio colonial y solamente con Europa.

Allí Francia tenía dos posibilidades: se resignaba a ser un socio protegido de los EEUU frente a la URSS, o trataba de conseguir la supremacía. De Gaulle optó por la segunda opción, siguiendo la tradición de Carlomagno, Luis XIV o Napoleón. Pero no lo podía hacer solo. No tenía fuerzas suficientes para ello y necesitaba un socio. Este sería la Alemania Federal de Konrad Adenauer.

Alemania, derrotada y en busca de amigos

Alemania era un país derrotado, dividido y sin soberanía. Pero con un potencial económico muy alto. Su industria seguía siendo la más poderosa de Europa y estaba claro que, una vez recuperada de la guerra y reconstruidas las ruinas, volvería a jugar un papel fundamental. La pregunta era ¿qué papel sería ese? Francia lo tenía claro: sería su socio. Ella pondría el prestigio y la política, y los alemanes pondrían la economía. Alemania, ansiosa por ser readmitida en la sociedad internacional y de integrarse en Occidente y protegerse así de la URSS aceptó encantada.

El acercamiento entre ambos países fue fulgurante, primero en 1951 con la fundación de la Comunidad Económica del Carbón y del Acero (CECA) –poniendo fin así al conflicto histórico por el control de los yacimientos de carbón entre ambas partes- y en 1952 con la firma del Tratado de la Comunidad Europea de Defensa, según el cual ambos unirían sus ejércitos en uno solo. Esta iniciativa resultó ser demasiado ambiciosa y los franceses –celosos de su independencia- no lo ratificaron. Pero sí se avanzó en el camino de la integración económica. Fue el nacimiento de la Comunidad Económica Europea en 1957.

El Reino Unido, por su parte, también había salido muy debilitado de la Segunda Guerra Mundial. Pero a diferencia de Francia, había sido una de las potencias fundamentales en la derrota de Hitler en 1945. Seguía siendo una potencia, pero sólo de prestigio. Arruinada por la guerra, tuvo que renunciar a su imperio en 1947 reconociendo la independencia de India y Pakistán, y pidiendo ayuda a los EEUU en la guerra civil griega entre monárquicos y comunistas. Londres entregó sus trastos a Washington y se conformó en ser el socio pequeño de los EEUU, eso sí, con una relación especial.

El perro faldero de los EEUU

Esa relación especial era lo que les hacía sospechosos a los ingleses a ojos de De Gaulle. Él aspiraba a liderar una Europa independiente de las superpotencias, y el Reino Unido parecía ser el perro faldero de los EEUU. De hecho, al principio los británicos no se tomaron en serio a la CEE y se opusieron a cualquier tipo de participación en ella. No querían renunciar a su Commonwealth ni querían participar en una organización que blindaba su comercio exterior con una rígida política proteccionista. La patria de Adam Smith seguía siendo el adalid del libre comercio y para contrarrestar a la CEE fundó en 1960 la Asociación Europea de Libre Comercio (EFTA en inglés) a la que también pertenecieron los países nórdicos de Europa, Austria, Suiza, Irlanda y Portugal. Pero fue un fracaso y pronto sus miembros aspiraban a entrar en la CEE.

Pero De Gaulle dijo ‘no’, no una sino dos veces, la segunda en 1967. No quería a los ingleses en ‘su’ Europa. No se podía fiar de ellos ni tampoco tenía sentido incluir a un tercer socio en su pareja con Alemania. Eso solamente podría o debilitar su plan de independencia al acercar más a los EEUU, o bien devaluar el papel de Francia al frente de Europa al sumar a Londres junto a Alemania. A De Gaulle no le interesaba la unión de Europa, le interesaba la hegemonía de Francia en Europa, y para ello no podía permitir la entrada del Reino Unido. Hubo que esperar a la dimisión de De Gaulle en 1969 para que se iniciaran los trámites de adhesión y, finalmente, en 1973, el Reino Unido se incorporó a la CEE.

Hoy, 40 años después de su entrada y 50 después de ser rechazados por primera vez, los británicos amenazan con abandonar la Unión Europea en la peor crisis de su historia. En estas cuatro décadas nunca jugaron un papel constructivo ni fueron el motor de la integración europea, más bien todo lo contrario. Por lo tanto no son pocos en ambas orillas del Canal de la Mancha los que opinan que a lo mejor no sería tan mala idea que Londres corte sus amarras y navegue por el Atlántico en brazos de su aliado los EEUU. ¿Había tenido razón De Gaulle?

Regering Obama voert eerste test uit met uitschakelen kritische internetmedia

Regering Obama voert eerste test uit met uitschakelen kritische internetmedia

Onafhankelijke berichtgeving in VS kan nu op ieder gewenst moment worden geblokkeerd

‘Nieuwspraak’ ook in EU (en Nederland) harde realiteit: speciale raad in Duitsland controleert op politiek correcte berichtgeving over immigratie, misdaad en islam


De Amerikaanse regering heeft afgelopen woensdag voor het eerst gericht enkele nieuwssites op internet voor korte tijd platgelegd. Volgens Mike Adams, beheerder van Natural News –één van de grootste alternatieve websites van het land-, was dit een eerste test waarmee de regering Obama voorbereidingen treft om de onafhankelijke berichtgeving op het internet uit te schakelen, zodat er alleen nog maar ruimte overblijft voor overheidspropaganda.

In Californië waren woensdag bekende nieuwssites, waaronder Drudge Report, CNN, Epoch Times en het christelijke World Net Daily twee uur lang niet meer te bereiken. Adams’ bronnen onthulden dat de Amerikaanse regering hier achter zat, die tevreden geconstateerd zou hebben dat het technisch mogelijk is om vijandig gezinde websites op ieder moment razendsnel af te sluiten of te veranderen.

Overheid wil totale controle over berichtgeving

Dat laatste is mogelijk nog verontrustender, want dat betekent dat de overheid valse kopieën van bestaande websites in de lucht kan brengen. Er is weinig fantasie voor nodig om te bedenken dat het op deze wijze erg eenvoudig wordt om ook aan de meest kritisch denkende Amerikaan leugenachtige propaganda voor ‘waarheid’ te verkopen.

De overheid, politie en geheime diensten willen bij eventuele natuurrampen,  grote terreuraanslagen of andere calamiteiten –denk aan een eventuele ebola epidemie- de nieuwsvoorziening aan het publiek totaal onder controle houden. Dat betekent dat zoveel mogelijk mensen alleen de officiële lezing van de gebeurtenissen te horen en te lezen mogen krijgen, voordat onafhankelijke journalisten, bloggers of activisten met andere, niet gewenste verklaringen en bewijzen (zoals foto’s en filmpjes) komen.

Bespioneren van burgers

Sinds de ‘war on terror’ begon na de aanslagen op  9/11/01 heeft het bespioneren van burgers door de NSA en andere geheime diensten een hoge vlucht genomen. Tegelijkertijd werd de politie en ME omgevormd tot een militaristische macht. Inmiddels worden er dus ook voorbereidingen getroffen om het internet, het laatste bolwerk van vrije meningsuiting, lam te leggen.

Hackaanval

De geheime diensten hadden afgelopen maandagavond via een zogenaamde ‘flash memo’ de infiltratie van bedrijvenwebsites door ‘onbekende hackers’ voorspeld. Daar was een digitale inbraak bij ’s werelds grootste filmstudio Sony Pictures Entertainment aan vooraf gegaan. Daarbij werd persoonlijke informatie van talrijke prominente filmsterren gestolen.

Achter deze hack zou Noord Korea zitten, dat woedend zou zijn op de recente actiekomedie ‘The Interview’, waarin de regisseur van een celebrity-show door de CIA wordt ingeschakeld om de Noord Koreaanse dictator Kim Jong-un na een interview te vermoorden.

False-flag

Waar of niet, het uitschakelen van grote websites in Californië toonde aan dat de Amerikaanse overheid in staat en bereid is om het gehele internet over te nemen en te manipuleren. Dat houdt ook in dat de regering op ieder gewenst moment een crisis in gang kan zetten of zelfs kan veinzen. Dan kan het gebeuren dat er een grote ‘false flag’ terreuraanslag plaatsvindt, waarna de overheid onmiddellijk overvloedig –maar vals- bewijs van ‘gewenste’ daders –natuurlijk vijanden van de globalisten in Washington- op het internet zet.

‘Nieuwspraak’ harde realiteit in VS en EU

In de EU staan we al jaren bloot aan manipulatie door de overheid. Soms lekt daar iets van naar buiten, zoals bijvoorbeeld de recente ‘wens’ van de Nederlandse regering dat TV-programma’s niet meer zoveel aandacht besteden aan criminaliteit die door allochtonen wordt gepleegd.

In Duitsland bestaat zelfs een speciale raad die bepaalt hoe de reguliere media op ‘politiek correcte’ wijze moeten berichten (2), zoals het verdoezelen van criminaliteit van buitenlanders en het zo positief mogelijk weergeven van immigranten en de islam.

In het in 1949 geschreven boek ‘1984’ beschreef George Orwell een totalitaire staat waarin het denken en spreken door ‘Nieuwspraak’ (bijv. ‘oorlog = vrede’) totaal wordt gecontroleerd, bestuurd en gemanipuleerd.

De schrijver bleek er slechts 30 jaar naast te zitten, want anno 2014 is ‘Nieuwspraak’ (‘werkloosheid = economische groei; bezuinigingen = betere zorg; EU = welvaart; islam = vrede; multiculti = verrijking; Rusland = het kwaad; CO2 = opwarming’; etc.) in onze media en politiek de harde realiteit geworden. Het enige wat nog ontbreekt is het definitief monddood maken van alle tegengeluiden, iets wat afgelopen week in de VS werd uitgetest.

Xander

(1) KOPP
(2) KOPP

What Eastern Europe Can Teach the West

What Eastern Europe Can Teach the West

A report from Ukraine and Hungary

By John Morgan

Ex: http://neweuropeanconservative.wordpress.com

Introductory Note: Our audience should keep in mind that this article was written on May 2, 2014, and was written from a limited perspective. Therefore, it does not take into account the many negative consequences of the Ukrainian revolution which occurred in later months due to the anti-Russian chauvinism of the Western Ukrainian government. However, despite this issue, John Morgan presents many valid points on philosophical and strategic matters, and it is for that reason that we choose to republish it here. – Daniel Macek (Editor of the “New European Conservative”)

John.pngBefore I begin, I want to make a disclaimer. I’ll be discussing a number of groups that I’ve had contact with, but I don’t want that to be seen as an unqualified endorsement of any of their programs or policies. I think that all of them are interesting, but I’m not here to act as a spokesman or promoter for any of them.

I’ll begin by describing two scenes that I witnessed in January of this year. The first was in Kiev, in the Ukraine, the night I first arrived, as I was approaching the Maidan, or Independence Square, in the center of the city. From far away, I could smell the smoke wafting from the many barrel fires used by those camped out on the Maidan for warmth and for cooking. As I got closer, I could hear the sounds from the speakers attached to the stage that had been set up by the revolutionaries. As I was to learn later, the revolutionary committee maintained a 24/7 schedule on the Maidan. Whether one ventured there at 4:00 in the afternoon or 4:00 in the morning, there was always something happening: either a speaker, a musical performance, a patriotic drama, or some such thing. This was true of the entire Maidan: It was just as bustling in the middle of the night as during the middle of the day. The protesters wanted to make sure that the government understood that their rage was not a passing phenomenon.

When I reached the square, I could see that it had been transformed into an enormous, self-sufficient city of tents and other makeshift structures. This miniature city-within-a-city extended for many blocks in both directions, to the barricades that had been hastily set up against the police the previous month and that were still being guarded by volunteers. Occupy Wall Street had nothing on these guys. Hundreds of activists had been living there for over a month, in the middle of winter, and would continue to do so for many weeks thereafter, knowing full well that the police might attack them at any moment and possibly even kill them. Some of them are still camped there as I speak. Flags and patriotic slogans festooned everything. There was no doubt in my mind, as I surveyed the scene, that change was inevitable.

The other image I want to convey is something I saw only a few days later, in Budapest, Hungary. I was invited to the Annual Congress of the nationalist party Jobbik, or the Movement for a Better Hungary, the only party in Hungary today that stands as a serious rival to the ruling Center-Right party, Fidesz. The Congress was held in an indoor sports arena on the western outskirts of the city.

When I arrived, the first startling fact was that, unlike most events of a similar nature that I’d attended in Western Europe or the U.S., there were no protesters. It came as a surprise to me that views considered “extreme” in the West are usually considered normal in the East. The second startling thing was the size of the audience. This wasn’t a hundred or so people, as is typical for nationalist-related events I attend. This was an entire arena that could seat thousands. In addition to the bleachers, the floor had been filled with chairs. Both were filled to capacity.

The day’s program consisted of speakers and musical acts, with many of the speakers and performers beginning their presentations with the cry of “Talpra, Magyar!” which was always echoed by the audience. This means, “Arise, Hungarians!” and are the opening words of the poem, “National Song,” that was written by the Hungarian poet Sandor Petofi for the 1848 revolution. The enthusiasm of the participants was palpable: They were motivated to save their people. And this is no marginal phenomenon. Three months later, in the national parliamentary elections, Jobbik went on to win over 20 percent of the vote and establish itself as the second-most powerful party in the nation.

 

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My immediate reaction to the events both in Kiev and Budapest was the same: “Something like this could never happen in Western Europe or the United States.” But the main thing that these experiences taught me is that concern for the future of our people, which I was accustomed to seeing consigned to the margins of society, is no fringe subculture in Eastern Europe. There, nationalism—by which I mean genuine nationalism, and not what masquerades under that name in America today under the auspices of Fox News and such—is still very much a mainstream phenomenon.

What Is Happening in Ukraine

I don’t want to discuss the politics of the Ukrainian situation in great detail, since there has already been so much written and said about it. The one comment I’ll make is that, outside of Ukraine, it is always framed as a dispute over geopolitics: Russia or the EU. I can say only that, while that was certainly a catalyst, that was not the main issue for most of the people I talked to. For them, the Maidan movement was about getting rid of the Yanukovich regime, which was seen pretty much universally, as far as I could tell, as corrupt, anti-democratic, and self-serving. And certainly, the activists I talked with were more interested in ensuring the existence of an independent Ukraine as opposed to one that was merely a vassal of Washington, Brussels, or Moscow.

I was invited to speak to the Kiev revolutionary council by some friends in the nationalist party Svoboda, or “Freedom,” who were familiar with my work with Arktos. In the last election in 2012, Svoboda won more than 10 percent of the national vote, and is likely to do much better in the upcoming election, so, like Jobbik, it is more than a marginal phenomenon. Svoboda’s platform is one of anti-liberalism and anti-Communism, as well as opposition to immigration, and it calls for a return to spiritual and traditional values. (As a side note, I’ll mention that I was informed that the term “European values” is code for “traditional values” in Ukraine, which is understood to mean those values that prevailed before Communism and, later, liberal rule.)

My speech was held in the Kiev city council building, which is just off the Maidan. Members of Svoboda had stormed and occupied the building a month earlier, in early December, and it had been converted into a revolutionary headquarters. Different areas of the building had been assigned to the various political parties involved in the Maidan, and Svoboda itself occupied the main hall. Once the guards at the entrance let me in, I was greeted by the strong smell of a building in which many men were living, but which obviously hadn’t been cleaned for some time. I went there several times, both during the day and at night, and people were always busy at work on something related to the Maidan. For me, it was a unique, inspirational experience to be at the nerve center of a revolution in progress.

In the main hall, chairs had been set up auditorium style so that those volunteering on the Maidan could sit and rest during breaks. Films were projected on a screen at the front of the hall, most of them about activists who had been tortured or killed by the police. Off to one side of the hall, next to a Christmas tree, was a collection of sleeping bags, where Svoboda’s volunteers got some rest whenever they could.

Many of these people came from other parts of Ukraine, and had been away from their families and friends for weeks, just to serve the cause of the Maidan. The walls were adorned with the flags of the various parties, as well as the image of Stepan Bandera, the founder of the Organization of Ukrainian Nationalists that had opposed the Soviets in the mid-twentieth century, and who continues to serve as an inspiration to nationalist activists today. Once again, I was impressed by the austerities these people were willing to undergo for the sake of their people.

My own talk was on “European Values and European Patriotic Movements.” In essence, I said that the most important issue facing the Maidan wasn’t Ukraine’s geopolitical orientation, but rather how best it could orient itself to combat liberalism. To underscore my point, I outlined some of the many horrors that liberalism has wrought in North America and Western Europe in recent decades. My talk seemed to be well-received, and many people approached me afterwards with questions. It became apparent that while some Ukrainians still aspire to the mirage of the lifestyle that they imagine we have here in America and Western Europe, many of them also understand that America today represents something that should be avoided at all costs.

I’ll mention another anecdote from that evening. After my talk, a rumor started to spread through the Maidan that the police were going to storm it that very night. This turned out to be false, but we had no way of knowing that. An old man who had listened to my speech approached me and asked, “Aren’t you afraid of being beaten?” At first I laughed, but upon reflection, I realized that what he was suggesting was a real possibility. As one of my Ukrainian friends had told me, “Once they find out you have an American passport, they’ll let you go, but if they come charging in here with truncheons they’re not going to bother to ask you first.”

 

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I realized that I had never had to think about such a thing before. I’ve been publicly associated with what could be loosely termed the “New Right” for about seven years now, but I’d never had to worry about much more than being heckled by antifa or getting an occasional nasty e-mail. But here I was faced with the prospect of actual, physical violence. Had the police attacked that night, would I have been able to stand firm, as so many others did at the Maidan, in the face of the possibility of being injured or killed? I hope and believe that the answer is yes, although I have no way of knowing for certain until the moment actually comes.

This brought home for me the fact that activism for us in the West tends to be something very abstract, a battle waged in the pages of journals or in online comments sections rather than on the streets. In the East, it still has a very palpable, existential character, with real and immediate consequences. I think this is something that we would do well to keep in mind as we go about our activities. Identity is not an idea, but something we embody and live, and as such, it should be something visible in the world around us, insofar as we have the ability to affect it. The struggle in the world of ideas is important, certainly, but ultimately this is not merely a debate, but an attempt to reshape and redefine the world—a world that is always going to fight back.

No matter how one looks at it, there are certainly aspects of what has been happening in Ukraine since the revolution that are worrisome—as in any revolution, I suppose. Nevertheless, when viewed from the perspective of European nationalism, I think the fact that, regardless of whatever one thinks of the ends they were pursuing, thousands of ordinary Ukrainians were willing to give up their time and comforts for the sake of living in tents for months, and to risk their lives for the sake of their nation—and certainly without the sense that they were being manipulated by outside forces—is something that should inspire anyone looking for real nationalist activism in the world today.

The Story of Jobbik

The story of Jobbik is much less dramatic, since it is a traditional political party pursuing power through the democratic process in Hungary, and the political situation there is quite stable at the moment. What makes Jobbik particularly interesting is the degree of its success and the ideas it propagates. Thus far I have encountered nothing like it in European politics. Jobbik was founded just over a decade ago, in 2003, and when it fought its first election in 2006, it won less than 2 percent of the vote. As I mentioned before, in this month’s election Jobbik won more than 20 percent of the vote, which, in terms of sheer numbers, ranks it as the most successful nationalist party in Europe apart from the National Front in France.

I believe Jobbik has attained this success by appealing to the growing dissatisfaction of many Hungarians with their membership in the European Union, since exiting the EU is one of the planks of the party’s platform. Increasingly, Hungarians are beginning to see the EU as nothing more than a way for the major Western European powers to amass cheap labor while Hungarians see few benefits in return. Likewise, many Hungarians, especially in the countryside, are beginning to worry about the gradual erosion of their traditional values and customs. Jobbik stands for a return to those values, and plans to increase incentives for Hungarians who are working abroad to come home, and to ensure that immigration, which is currently not a major factor in Hungarian society, stays that way. Jobbik also makes an issue out of the international capitalist system, which it claims is the primary force eroding all cultures and traditions in the world today. Jobbik favors a return to a more locally-based economic model.

Much of the rest of Jobbik’s program is highly unorthodox. Jobbik favors stronger ties with Turkey, Russia and Germany, all of which have been Hungary’s historical enemies, but which Jobbik sees as essential for constructing a bulwark against the continuing encroachment of American and Western European liberalism, under the auspices of NATO and the EU. Notable in this regard is Jobbik’s close cooperation with the Eurasia Movement in Russia of Professor Alexander Dugin, which is worth discussing in its own right.

Professor Dugin has long been an unofficial adviser to Vladimir Putin and the Kremlin, in addition to his prodigious work as an author (my own Arktos publishes his books in English) and as a professor at Moscow State University. All of his work is directed at combating the prevalence and proliferation of liberalism throughout the world, and is unique in that he is one of the few to attempt to apply the ideas of the European “New Right,” as embodied by such thinkers as Alain de Benoist, to geopolitics. The spiritual traditionalism and perennial philosophy that was originally taught by figures such as René Guénon and Julius Evola is also central to his thought. Many of Jobbik’s writings, programs and public statements show the influence of Professor Dugin and his work.

One of the most controversial aspects of Jobbik’s program is its desire for alliances with Asia and the Middle East, and the Islamic world in particular. Jobbik views the anti-Islamic stance assumed by many other nationalist parties in Europe as an error. Jobbik’s leader, Gábor Vona, said in a widely publicized statement last year that the Islamic world is the best hope in the world today to combat liberalism—although what is usually left out is the rest of that sentence, in which he said, “and I say that as a Catholic.” This statement alarmed many, but it has usually been misrepresented, since Mr. Vona has made it clear elsewhere that he doesn’t favor immigration from Islamic countries into Europe, doesn’t favor the Islamicization of Europe, and doesn’t think Turkey belongs in the EU.

Jobbik’s attitude is consistent with the metaphysical perspective of the aforementioned traditionalism of Guénon and Evola, which holds that all traditional religions share a common core and that all stand in opposition to liberalism and the excesses of the modern world. I don’t think it’s possible to understand Jobbik without some understanding of traditionalism. After Jobbik’s congress in January, I spoke with a man who was introduced to me as one of their top ideologues, who said to me, “Politics is nothing; traditionalism is everything!”

One of the party’s major magazines, Magyar Hüperión, contains translated essays by the central thinkers of traditionalism (including Guénon, Evola and Frithjof Schuon), along with articles on politics from a traditionalist perspective. Traditionalism is one of the major elements of Jobbik’s worldview, so one can understand Mr. Vona’s statements only in those terms. When he calls Islam one of the major forces that can combat liberal values—as can all traditional faiths—he does so in reference to Islam as a religion, rather than as a call for an alliance with the more radical and distasteful elements of political Islamism and jihad.

Why Not Here?

Why can’t nationalist movements be successful here? I think the answer is simply that the cultural foundations for such movements are still present in Eastern Europe while they have long since been eroded here. Whatever one may think about the Soviet Union, for half a century the Iron Curtain prevented Cultural Marxism and the worst excesses of liberalism from penetrating into the East. Thus, those societies remained ethnically cohesive and retained a strong sense of national identity, and even their religious institutions, while officially suppressed, only grew in strength by being cast into a dissenting role. Those are the factors upon which any sense of a national or ethnic culture must be founded. This is not to say that liberal trends that threaten to cancel out this advantage are not taking root in Eastern Europe. They are–particularly in the urban areas. But the rot hasn’t yet proceeded to the point where change has become impossible.

So the question is: What can Eastern Europe teach the West? Since the vital foundations of identity, culture and religion have already largely evaporated in any real sense, what is left for us? The situation is dire.

Nevertheless, I think Eastern Europe, and also what I have seen taking place in my own publishing house Arktos, can be instructive. My conclusion is that if any progress is to be made, we need to approach the problem culturally, and in terms of ideas, rather than politically. Any political movement is doomed to failure unless it can reflect the desires of a large number of its community. At the moment, what we are offering is not what most of our people desire. For that to change, we have to influence the culture. This is what the European “New Right” has been saying for nearly half a century now. Little attempt has been made to put this into practice, but I think this is the way forward. More importantly, I think we need to inspire the passions and imaginations of our people, which we have also been failing to do.

The Identitarian movement, which has been extremely popular among the youth in Europe in recent years is, in my view, the first spark of such a development. The Identitarians have shed the old language and hang-ups of conservatism without sacrificing its values, and are winning popularity by adopting many of the tactics of the radical Left: street-level activism, snazzy videos, and the like. In short, it’s cool. Also, the Identitarians have recognized what the core issue really is: identity, going beyond mere politics and ideology to something visceral. People can feel what it is to be a Hungarian or a Frenchman—it is something obvious. It’s not something that needs to be expressed in words or concepts.

 

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Identitarianism is good for Europe, and I have hope for it; the problem is how to transfer it to the United States. What sense of identity do the majority of those of European descent have in America today? Perhaps here in the South, something still remains of the venerable Southern tradition that could still be revived. But the situation in the rest of the country seems hopelessly tragic.

Identity has become a matter of consumerism: your identity is the slogan on your shirt or which television series you like. Appeals to the benefits of the American identity of the 1950s or earlier, for most Americans today, is something as foreign and unappealing as asking them to assume the identity of ancient Egyptians. Some have suggested “white nationalism” as a solution to this problem. For me, this is insufficient, first because it’s a slippery concept in itself, and also because I find it hard to become enthusiastic about the idea that I’m “white.” A Hungarian or a Pole or a Swede has an entire history and tradition to look back on. “Whiteness,” to my mind, is too vague.

If Americans don’t have an identity to draw on, what remains? We still have the remaining factors of culture and religion to consider. Again, Eastern Europe is still rich in these things, and they are what form the basis of nationalist politics there. In America today, all we have is consumer culture and liberal platitudes. The heady days of America’s early years, which produced such wonders as Transcendentalism and the American Renaissance in literature, are long gone. And most of what passes for “religion” these days is either thoroughly compromised by liberalism or else thoroughly moronic—often both.

But what I have observed through my dealings with Arktos’ readers is that there is a great hunger, especially among young people, for new perspectives on culture, politics, and religion that are suffused with the authentic values of the traditional West, to give them something to aspire to. What they want, I believe, are new ideas and myths to inspire them and to give them a sense of purpose.

This does not mean merely conservatism in a new guise; what is wanted is more radical thinking, in the sense of going beyond the limits of what is normally considered Right-wing. In some cases, it may even involve synthesizing ideas and approaches more traditionally identified with the Left. Likewise, conservatism in the West has decayed to the point that even much of what would normally have been traditional or “Right-wing” in Western thought in previous eras now seems new and revolutionary if presented in the proper way.

It should be clear by now that the ideals that first took root in the 1960s and that have dominated our society ever since are becoming more and more shopworn. The reality that young people see around them today is full of evidence of the failures of the attempts to enact these ideals. More to the point, they are growing tired of hearing these same old catchwords trotted out again and again. I firmly believe that the cultural vigor of the West as a whole is passing, if it hasn’t already passed, from the Left to the Right. By this I don’t mean the Republican Right, which is just as liberal as its opposition, but rather what Evola termed the “true Right”—the Right founded on the timeless principles and traditions of our people.

If we continue to offer fresh perspectives in an intriguing manner, and if people continue to respond to them, I think the rest will follow. It is not enough to offer a critical, purely negative view of our civilization as presently constituted. We must offer a positive, constructive alternative vision of what we want that can be attractive to people, and that indicates to ourselves where we want to be heading.

In our own modest way in Arktos, we are trying to offer the appetizers to inspire a greater hunger in our people for a more authentic mode of living and being. Books about the realities of race and of social trends are important, and we must continue to promote them. However, I think it is even more important to offer new ideas in politics, culture, philosophy and religion, and also to produce more creative works that reflect our worldview: fiction, poetry, art, music, videos, and hopefully one day even fully-fledged films. Nothing can inspire people more than a creative vision with which they can readily identify. I hope many more groups will follow in Arktos’ footsteps in this regard.

I’ve mentioned religion, and I think I should delve into this briefly. This isn’t universal, but I have noticed a distinct attraction among many young people towards more traditional forms of spirituality and the sorts of books that Arktos publishes in this area. Traditionalism is certainly part of that. I think this is only natural, since religion at its best offers one of the last refuges of authenticity amidst a society that has become mostly plastic and virtual. And certainly many of the most highly motivated movements and activists I have known on the Right have drawn their sense of purpose, at least in part, from a sense of the spiritual.

This is particularly true of Jobbik. I think the sacred must be an integral part of any attempt to forge a new nationalist culture. This is not to say that we should attempt to propagate a specific religion, as I think such an effort could create divisions, but the cultivation of authentic forms of spirituality, provided that they are consistent with our own norms and values, is a worthy undertaking. A spiritual sense of purpose is the most highly effective way to inoculate oneself against the diseases and temptations of the liberal world.

john-morgan-alain-de-benoist.jpgPhoto: John Morgan with Alain de Benoist

Hopefully, all this will lead to something corporate America learned was the key to power decades ago: the creation of a subculture, and the identity that follows from that. And, given the right circumstances, a subculture can very quickly influence the prevailing culture. If this happens, it might not even be necessary to have a political movement as such—the perspectives we offer will become commonplace and second-nature—in effect, an identity, and society will be inevitably transformed as a result. I realize this may sound overly idealistic, but the power of ideas and cultural forms should never be underestimated.

In conclusion, then, I’ll say that what Eastern Europe has shown me is that the political struggle is only the outward form of a battle that is really more cultural, and culture rests on what lies within each individual who participates in it. In order to be willing to sacrifice the comforts of home and camp out in the freezing cold, or to risk being hit by a policeman’s baton, a solid sense of identity is required.

Unfortunately, what Eastern European nationalists are born and instilled with is something that we must strive to create for ourselves, if we want to form the basis of something capable of transforming the societies we live in. And once we have achieved that for ourselves, we will provide an example that others will strive to imitate. As that great politician Gandhi once said, “If we could change ourselves, the tendencies in the world would also change. As a man changes his own nature, so does the attitude of the world change towards him. We need not wait to see what others do.” I think we can do this.

————–

Morgan, John. “What Eastern Europe Can Teach the West.” American Renaissance, 2 May 2014. <http://www.amren.com/features/2014/05/what-eastern-europe-can-teach-the-west/ >.

 

mardi, 09 décembre 2014

La guerre froide du XXIe siècle a commencé

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La guerre froide du XXIe siècle a commencé

La Chambre des représentants adopte la résolution 758

Auteur : Esther Tanquintic-Misa
Ex: http://zejournal.mobi

… les USA disent à la Russie d’arrêter de s’auto-isoler

Les États-Unis ont effectivement appuyé sur le bouton de la guerre froide du XXIe siècle. Jeudi, la Chambre des représentants a adopté la résolution 758, un décret disant que les Etats-Unis, l’Europe et leurs alliés « doivent garder la pression de manière agressive » sur la Russie et son président Vladimir Poutine, jusqu’à ce que ces mesures « modifient son comportement ».

Mercredi, le Président américain Barack Obama a affirmé que M. Poutine est « en train de complètement isoler la Russie sur la scène internationale » et qu’il sait que le dirigeant russe ne va pas « soudainement changer son état d’esprit… C’est une des raisons pour lesquelles nous allons continuer à maintenir cette pression ». Le Secrétaire d’Etat américain, John Kerry a exhorté la Russie à ne pas s’isoler, lors d’une réunion des 57 membres de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe dans la ville de Bâle au nord de la Suisse. La résolution 758 avait demandé le renforcement de l’OTAN et des ventes de gaz naturel étatsunien à l’Europe, sous-entendu, au détriment des exportations énergétiques russes.

La résolution a également donné au gouvernement du Président ukrainien Petro Poroshenko le signal de départ pour lancer des actions militaires contre les « séparatistes » dans l’est de l’Ukraine. La résolution 758 a appelé le Président américain à « fournir au gouvernement ukrainien du matériel de défense, des services et des formations pour défendre efficacement son territoire et sa souveraineté ».

« Ce n’est pas seulement une déclaration de guerre froide US contre la Russie mais c’est aussi une déclaration de guerre de Kiev contre Donetsk et Lougansk, », a déclaré à RT News Daniel McAdams, directeur exécutif à l’Institut Ron Paul. La résolution 758, décrite comme un décret qui condamne fermement les actes d’agression de Moscou contre ses voisins, est un document qui ouvre la boîte de Pandore des conflits militaires mondiaux.

McAdams a déclaré qu’il trouvait la résolution comique dans le sens qu’en accusant la Russie d’organiser des élections frauduleuses en Ukraine, elle justifiait une guerre totale, engageant les forces des Etats-Unis et de l’OTAN alors que, en fait, l’Ukraine n’est pas membre de l’OTAN. Il a ajouté que le projet de loi mentionne le chapitre cinq du traité de l’OTAN plusieurs fois, mais ce n’est pas sûr que le Congrès comprenne ce que cela signifie. Sous le couvert de la résolution 758, la Chambre des représentants a exhorté M. Obama à vérifier et examiner l’état de préparation des forces armées américaines et de l’OTAN à la lumière du Traité sur les Forces armées conventionnelles en Europe (FCE).

Jeudi, M. Poutine a dit que la résolution 758, qu’il a décrite comme une « politique de dissuasion » contre la Russie par les autres États, venait juste d’être formellement instituée. Mais il croit que la politique de dissuasion a toujours été en place vis-à-vis de la Russie « depuis des décennies, voire des siècles » et devait être immédiatement activée si les autres Etats sentaient que la Russie devenait trop puissante et indépendante.

Il a fustigé les États-Unis, leur reprochant de manipuler les relations entre les voisins de la Russie. « Parfois vous ne savez même pas à qui il vaut mieux s’adresser : les gouvernements de certains pays ou directement à leurs patrons américains ». US House Resolution 758 a été adopté à une écrasante majorité 411 – 10 par le 113ème Congrès.

Russia Has Western Enemies, Not Partners

By

PaulCraigRoberts.org

& http://www.lewrockwell.com

The US House of Representatives has joined Hillary Clinton, Obama, the neoconservatives, Washington’s vassals, and the American and European presstitutes in demonizing Russia and President Putin. The House resolution against Russia is a packet of lies, but that did not stop the resolution from passing by a vote of 411 for and 10 against.

The entire world should take note that the American people are capable of electing only ten intelligent representatives. Ten people out of 435 is 2 percent. And yet Washington declares itself to be the “exceptional,” “indispensable” country empowered to exercise hegemony over the world!

No one should be surprised to see Washington, its presstitutes and European vassal states using the same propagandistic lies against Russia and Putin as were used against Iraq and Saddam Hussein, Libya and Gaddafi, Syria and Assad, Afghanistan and the Taliban, and Iran. Washington is fearful of the rise of Russia and China, of the leadership demonstrated by Vladimir Putin, of the formation of new organizations independent of Washington, such as the BRICS. While the George W. Bush regime was sidetracked by its “six week, $70 billion war,” which turned out to be, so far, a multi-trillion dollar 13-year losing operation, Putin kicked out some of the American agents who were contaminating Russian sovereignty and rebuilt the country.

When Putin blocked the planned US invasions of Syria and Iran, Washington decided that something had to be done about Putin and Russia. Washington had spent $5 billion dollars buying Ukrainian politicians and funding fifth column NGOs. With Putin distracted with the Olympics, Washington struck, overthrew the elected Ukrainian government and installed its puppets.

The puppets set about antagonizing Ukraine’s Russian population in provinces that formerly were part of Russia but were attached to Ukraine by Soviet leaders when Russia and Ukraine were the same country. Russians threatened with death and the banning of their language naturally did not want to be victims of Washington’s puppet government in Kiev. Crimea voted to reunite with Russia from whence it came, and so did the eastern and southern provinces.

Washington and its the vassals and presstitutes lied and described these acts of self-determination as Russian invasion and annexation. Russia is falsely accused of having troops occupying the breakaway provinces.

The purpose of Washington’s false accusations is to destabilize Russia and the country’s government. Washington has many avenues by which to destabilize Russia. Washington has the US funded NGOs, the foreign owned Russian media, and the House Resolution calls for Washington to expand propaganda broadcasting into Russia in the Russian language. Washington has cultivated oligarchs, business interests and Russian politicians who see their economic and political interests aligned with the West. There are deluded Russian youths who think freedom resides in the West and others represented by such as Pussy Riot who prefer the West’s amoralism or immoralism to the Christian culture that the Russian government supports.

If Washington fails to destabilize Russia or to have Putin assassinated, frustration could result in more reckless behavior that could lead to military conflict. The House Resolution calls on Obama to arm Ukraine with US weapons so that Ukraine can conquer the separatist provinces and take back Crimea. There are constant calls from NATO itself for more military forces on Russia’s borders, and NATO war games are conducted near Russia’s borders. Washington wants to include the former Russian provinces of Georgia and Ukraine in NATO, something that Russia cannot accept.

Washington is placing the world on the path to Armageddon, as Professor Michel Chossudovsky makes clear in “Towards A World War III Scenario” (Global Research, 2012).

The Russian government downplays the dangers and continues to speak of “our Western partners,” with whom the Russian government hopes to work things out. The Russian government and the Russian people–indeed all the peoples of the earth–should understand that Russia has no partners in the West. Russia only has enemies.

Washington has made it completely clear that Russia can be part of the West only as a vassal state and not as a sovereign country with its own interests and an independent policy. Washington’s demand for hegemony does not permit the existence of other sovereign countries sufficiently strong to resist Washington’s will. As the ideology of hegemony has a powerful hold on Washington and is institutionalized in the neoconservative control of critical government offices and media, war is the almost certain outcome.

Washington’s puppet rulers of Europe are the enablers of the neoconservative war-mongers. In all of Europe there is not a government independent of Washington. Pawns like Merkel, Cameron, and Hollande are selling out human life.

Russian government officials, such as Putin and Lavrov, address the facts, but to Washington and its European vassals facts are not important. What is important is to destabilize Russia. The conflict that Washington has brought to Russia cannot be addressed on a factual basis.

Washington knew that Saddam Hussein had no weapons of mass destruction and no al Qaeda connections. Washington knew Assad did not use chemical weapons. Washington knew that Gaddafi was being set up with lies. Washington knows that Iran has no nuclear weapons. What was important to Washington was not the truth but the overthrow of these governments.

While the Russian government was preoccupied with the olympics, Washington struck in Ukraine, installing a puppet government. It is likely the case that the only solution that can make the festering problem of Ukraine go away is the reincorporation of Ukraine in Russia.

Arrogance and hubris usually result in overreach, and overreach could break up Washington’s empire. But Washington doesn’t think so. Just as Washington put its NGOs into the streets of Kiev in what is called the Maiden protests, Washington has put its NGOs in the streets of Hong Kong, hoping that the protests or riots will spread to other Chinese cities.

Russia and China are far too open to the West than is good for them. Tsar Nicholas II did not expect his government to be overthrown, but Kerensky did overthrow Nicholas’ government in the February Revolution only to be overthrown by Lenin in the October Revolution. The Chinese don’t expect to be overthrown, but neither did Viktor Yanukovych.

Political life is full of ambitious persons and agendas. Putin faces these ambitions in Russia. Washington knows that Russia cannot be turned into a vassal state as long as Putin is in office. Therefore, the demonization of Putin and plots against him will continue.

 

¿La paz “imposible” de Putin con Obama?

por Alfredo Jalife-Rahme

Ex: http://paginatransversal.wordpress.com

Ahora que me encuentro en San Petersburgo –la segunda ciudad rusa en importancia y joya cultural humanista con casi 6 millones de habitantes–, donde interactúo gratamente con los rusos locales, me cuesta demasiado trabajo entender cómo Rusia puede ser desvinculada cultural, económica y políticamente de Europa, en particular, y en general de Occidente–una distorsión semántica de la orwelliana propaganda anglosajona (en inglés equivale a “ misnomer”)–, que cuenta en el seno del G-7 al oriental –desde el punto de vista cultural y geográfico– Japón.

La semiótica distorsión geoeconómica/geopolítica de la dupla anglosajona de Wall Street/La City (Londres), que controla a sus respectivos gobiernos pusilánimes cuan impopulares –Obama compite en repudio ciudadano con David Cameron, el premier británico–, incrusta a Japón, de raza amarilla y cultura oriental, y excluye a Rusia, de raza blanca y cultura occidental genuina, del Nuevo Occidente adulterado y desbrujulado.

En un enfoque holístico, San Petersburgo –la metrópoli más occidental de Rusia, válgase la tautología cultural y geográfica– representa uno de los crisoles modernos de la auténtica civilización occidental humanista: desde sus incomparables Ballets Russes del Teatro Mariinsky –lo óptimo de Occidente– hasta su maravilloso Museo L’Hermitage, que detenta la mayor colección de pinturas de Occidente, sin contar otros notables atributos civilizatorios, como sus iglesias del rito ortodoxo cristiano –una religión medio-oriental adoptada por la primera, segunda y tercera Roma (respectivamente la original, luego Bizancio y por último Moscú)– y sus característicos palacios de ensueño, de arquitectura similar a la de Italia, Gran Bretaña (GB), Francia y Alemania.

El inconmensurable sabio chino Confucio solía decir que la máxima señal del caos es cuando existe confusión lingüística: no sólo excluir a Rusia –tanto del fenecido G-8 como de la entelequia de Occidente adulterada por los urgentes imperativos geopolíticos de la dupla anglosajona–, sino peor aún, comparar grotescamente a Hitler con Putin, cuyo país contribuyó en la derrota de la Alemania nazi, denota una grave pérdida de la sindéresis, a la par de una incontinencia verbal.

Otra confusión lingüística en el campo de la geopolítica radica hoy en discutir casi bizantinamente si Estados Unidos y Rusia se encuentran ya en un nueva guerra fría –a la que han advertido solemnemente Kissinger y Gorbachov– o si se confrontan en una guerra multidimensional, donde destaca la guerra económica a la que ha hecho alusión prístinamente el mismo presidente ruso Vlady Putin (http://goo.gl/5WCUlP) y quien, en su célebre entrevista a la televisión alemana ARD (http://goo.gl/syTXSI), reclama y exclama que la OTAN y Estados Unidos poseen bases militares esparcidas en todo el globo, incluyendo áreas cercanas al territorio ruso y cuyo numero sigue creciendo. Luego Putin confesó que, frente a la decisión de la OTAN de desplegar fuerzas especiales cerca de la frontera rusa, Moscú ha respondido con ejercicios similares (v.gr en el Golfo de México).

La “nueva guerra fría” ya empezó y su epítome es la guerra económica que ha desplomado deliberadamente el precio del petróleo, que daña enormemente a Rusia.

En un extenso documento (http://goo.gl/CHwJUS), Vladimir P. Kozin –jefe de los consejeros del Instituto Ruso de Estudios Estratégicos– aborda la “segunda guerra fría” que Estados Unidos y la OTAN han impuesto a Rusia y pregunta cuál es la forma de superarla, a lo que propone cuatro axiomas:

1) Estados Unidos y sus aliados de la OTAN deben cesar cualquier edificación militar cerca de las fronteras rusas –que incluya una serie de acuerdos estratégicos sobre armas convencionales y nucleares a los que ya se llegó– y deben contemplar a Rusia como su aliado (sic) permanente y no como su enemigo permanente.

2) Levantar sin condiciones todas las sanciones económicas y financieras contra Rusia.

3) “Ucrania tendrá que declarar su promesa para conservar su estatuto de no alineado y no nuclear para siempre (sic). Aquí vale la pena un comentario: al momento de la disolución de la URSS, Ucrania cedió parte de su dotación de armas nucleares –al unísono de Belarús y Kazajs­tán–, sin haber sido recompensada por la ingrata comunidad internacional.

Y 4) La comunidad internacional debe oponerse firmemente a las tentativas de revivir los resultados de la Segunda Guerra Mundial, y combatir consistentemente todas las formas y manifestaciones de racismo, xenofobia, nacionalismo agresivo y chovinismo.

Tales cuatro puntos deberán ser tratados en una cumbre especial entre Estados Unidos y Rusia, pero no con Barack Obama, ya que el geoestratega Kozin juzga imposible (¡supersic!) realizarla durante lo que queda de su presidencia.

Kozin plantea que en el umbral de una guerra nuclear definitoria, las guerras hoy son híbridas: guerras convencionales sumadas de ciberguerras y guerras de desinformación mediante infiltraciones en asuntos domésticos ajenos bajo la forma de caos controlado y guerras por aliados interpósitos (“proxy-wars”).

Kozin se pronuncia por una “distensión (détente) global”, que implemente bajo el principio del mundo multipolar una seguridad mutua garantizada.

Llama la atención el profundo grado de animadversión personal de los geoestrategas rusos a Obama, que no alcanza los niveles de rusofobia masiva del polaco-canadiense-estadunidense Brzezinski quien, después de haber tendido una trampa letal a la URSS en Afganistán, contempla(ba) balcanizar lo que queda de Rusia en tres pedazos, con el fin de incorporar a Ucrania a la OTAN, como enuncia en su libro hoy caduco El gran tablero de ajedrez mundial, que no previó las derrotas militares de Estados Unidos en Irak y Afganistán ni el advenimiento del nuevo orden tripolar geoestratégico (EU/Rusia/China).

El verdadero asesor geoestratégico de Obama es Brzezinski, ex asesor de Seguridad Nacional de Carter, atormentado por sus fobias atávicas todavía a sus 86 años.

Los geoestrategas rusos han perdido la esperanza de alcanzar un acuerdo con Obama –la paz imposible–, a quien también le conviene el conflicto congelado de Ucrania mientras cede la batuta a un Congreso hostil.

Quizá los rusos prefieran esperar al nuevo presidente de Estados Unidos en los próximos tres años para poder negociar.

Un error de focalización subjetiva consiste en atribuir a los mandatarios de Estados Unidos y Rusia sus políticas que son producto de sus maquinarias de guerra y sus intereses grupales.

Una cosa es la postura de un think tank de la talla del Instituto Ruso de Estudios Estratégicos y otra cosa es la trivialización de la guerra sicológica de viciosa propaganda negra a la que se consagran dos publicaciones financieristas anglosajonas, The Economist (22/11/14) y The Wall Street Journal (4 y 15/11/14), quienes desde su comodidad bursátil no se agotan en incitar a una guerra de Estados Unidos contra Rusia.

¿Tendrán suficientes refugios nucleares los malignos banqueros de Wall Street y La City de Londres?

AlfredoJalife.com

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Facebook: AlfredoJalife

La Resolución delirante del Congreso de EE.UU. se interpreta como una declaración de guerra a Rusia

Ex: http://elespiadigital.com

El excongresista estadounidense Ron Paul considera que la nueva resolución adoptada por el Congreso de EE.UU. son "16 páginas de propaganda" contra Rusia y puede acarrear graves consecuencias, incluida la guerra.

La resolución 758 adoptada por el Congreso de EE.UU. es "uno de los peores documentos legislativos de la historia", opina el exmiembro del Congreso Ron Paul en un artículo que ha publicado en su página de Facebook. En el texto, titulado 'El Congreso temerario declara la guerra a Rusia', el político califica la nueva resolución del legislativo estadounidense de "propaganda de guerra en 16 páginas" y pone en evidencia el carácter infundado de cada una de las acusaciones contra Rusia.

En primer lugar, Paul señala que la resolución acusa "sin ningún fundamento" a Moscú de haber invadido Ucrania y condena la "violación de la soberanía ucraniana" por parte de Rusia. Pero si fuera verdad, replica el político, ¿por qué no existen videos ni imágenes que lo demuestren con todos los satélites sofisticados de EE.UU.? Paul prosigue con otra pregunta lógica: "¿Por qué no es una violación de la soberanía ucraniana cuando EE.UU. participa en el derrocamiento del gobierno elegido de este país como hizo en febrero?"

Según Paul, la resolución acusa a la gente del este de Ucrania de haber realizado "elecciones ilegales y fraudulentas" en noviembre. "¿Por qué cada vez que las elecciones no producen los resultados deseados por el Gobierno estadounidense se llaman "ilegales" y "fraudulentas"?", replica el excongresista. "¿Es que a la gente del este de Ucrania no se le permite la autodeterminación? ¿No es un derecho humano básico?".

Asimismo, la resolución constata que el avión de Malaysia Airlines que se estrelló sobre suelo ucraniano en julio fue derribado por un misil "lanzado por fuerzas separatistas apoyadas por Rusia en el este de Ucrania", a pesar de que en el informe preliminar las causas de la tragedia aún no fueron establecidas. El informe final no se publicará hasta el año siguiente.

La resolución también afirma que Rusia invadió Georgia en 2008, cuando incluso la Unión Europea, recuerda Paul, tras realizar una investigación "llegó a la conclusión de que fue Tbilisi el que empezó una guerra injustificada contra Rusia y no al revés".

Una de las ideas más peligrosas, según Paul, es que la resolución da la luz verde al presidente ucraniano Piotr Poroshenko para volver a iniciar ataques militares contra las provincias favorables a la independencia, insistiendo en "el desarme de los separatistas y fuerzas paramilitares en el este de Ucrania". Para conseguirlo, la resolución directamente implica al Gobierno estadounidense en el conflicto pidiendo al presidente que "proporcione al Gobierno de Ucrania elementos de defensa letales y no letales, así como servicios y entrenamiento necesario para defender de forma eficaz su territorio y soberanía".

La nueva resolución del Congreso fue aprobada el pasado 4 de diciembre con solo 10 votos en contra.

Los medios de EE.UU. silencian la resolución aprobada contra Rusia

El economista Michel Chossudovsky, fundador del Centro para la Investigación de la Globalización Global Research, denuncia que la aprobación de la resolución de la Cámara de Representantes de EE.UU. contra Rusia se silencia en los medios. "Puedo decir que casi nadie sabe de esta resolución y había un acuerdo previo con la prensa estadounidense y europea para no comentarla, ni siquiera informar al público de que había sido adoptada", reveló el académico canadiense a RT.

A su juicio,  tanta desinformación en EE.UU. no es algo nuevo, sino "algo que ya existe desde hace mucho tiempo".

Chossudovsky opina que si "el público estadounidense estuviese informado de lo que realmente sucede tanto en Oriente Medio como en la frontera con Rusia, habría convocado un movimiento de protesta de envergadura, un movimiento antiguerra".

El economista tacha la resolución de "tremendamente impactante", ya que "en cierta manera da la luz verde al presidente de EE.UU. para declarar la guerra a Rusia".

Putin ha dado una señal clara a los políticos de Occidente

En su mensaje anual a la Asamblea Federal el presidente Vladímir Putin ha dejado claro que Rusia no a cambiará su posición respecto a Ucrania pese a las presiones. Algunos expertos, como Vladímir Olenchenko, perciben un aviso claro a Occidente.

En su discurso ante la Asamblea Federal, el presidente ruso advirtió que, a pesar de la presión, Rusia nunca seguirá el camino del autoaislamiento ni buscará a enemigos, pero enfatizó que "hablar con Rusia utilizando el lenguaje de la fuerza no tiene ningún sentido".

"Es una especie de señal o estímulo para aquellos que se adhieren al sentido común en la política. Hay que entender claramente que cuando nos referimos al régimen de sanciones ello no quiere decir que la población de los países que imponen esas sanciones esté plenamente de acuerdo y se solidarice con tales medidas. No es así. Por ejemplo, en Alemania las encuestas de opinión pública indican que los alemanes no comparten las sanciones [contra Rusia]", explicó a la radio 'Sputnik' el abogado y representante del Centro de Estudios Europeos Vladímir Olenchenko, citado por RIA Novosti.

Además, Olenchenko recordó que contra las sanciones no solo se manifiestan empresas alemanas, sino que entre los líderes germanos tampoco hay unanimidad sobre esta cuestión. "Algunos políticos subrayan la importancia de pasar al lenguaje de diálogo y, en un sentido más amplio, señalan que es necesario encontrar maneras de salir del régimen de sanciones", recordó Olenchenko.

A juicio del experto, la situación es más o menos semejante en otros países de la UE. "Alemania es un país líder en Europa y lo que está sucediendo en este país muestra claramente lo que sucede en otros países de la Unión Europea", aseguró.

Por qué EE.UU. quiere desintegrar Europa en microestados

Olenchenko también hizo hincapié en las palabras de Putin respecto a que es imposible que en Rusia se dé un "escenario yugoslavo de desintegración". Este jueves el mandatario ruso indicó que en Occidente "querían desintegrar Rusia como hicieron con Yugoslavia". "Fracasaron porque los detuvimos", aseveró. 

El experto respalda al presidente y explica: "Uno de los escenarios era reducir el tamaño de los estados y su fragmentación en otros más pequeños. Por supuesto es más fácil presionar a los países pequeños de Europa: es más fácil ofrecerles propuestas. Si lo tomamos en un sentido más amplio, ello quiere decir que es más fácil promover sus intereses y políticas. Este es uno de los enfoques principales de los EE.UU. y ha habido intentos de aplicar esto a Rusia".

lundi, 08 décembre 2014

L’armée et les forces de sécurité dans la Russie nouvelle

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L’armée et les forces de sécurité dans la Russie nouvelle

Ivan Blot
Ex: http://metamag.fr

Nous avons étudié la dernière fois la réévaluation de la fonction de souveraineté en Russie grâce au président Vladimir Poutine. Nous allons voir ce qu’il en est de la deuxième fonction, que Georges Dumézil appelait la « fonction guerrière » symbolisée chez les anciens Grecs par la déesse Athéna. Les Grecs avaient compris que cette fonction n’était pas que militaire et Athéna était aussi la déesse de l’intelligence et du courage. Nous allons étudier la fonction de sécurité en Russie de quatre points de vue, conformément à la méthode inspirée d’Aristote et de Heidegger : le point de vue matériel et budgétaire, le point de vue des hommes et de leur éducation, le point de vue de l’influence de l’armée dans la fonction souveraine, et le point de vue de la cause finale, la défense de la patrie.


Le point de vue budgétaire et matériel 


Après une chute des moyens de l’armée, le budget a repris sa croissance et l’armée russe a, à présent, le troisième budget de défense du monde après les USA et la Chine. Certes, les USA représentent à eux seuls 40% des dépenses militaires de la planète. La France vient au 6e rang mais, plus généralement, l’Europe désarme. La forte croissance des budgets est en Russie, en Chine et en Arabie Saoudite. Technologiquement, l’armée russe fait un effort de modernisation considérable. Elle est la première force nucléaire du monde. D’après le SIPRI Yearbook, en 2012, la Russie possède 10 000 ogives nucléaires (monde : 19 000), les USA 8000, la France 300, le Royaume uni 225 et la Chine 240.


L’éducation militaire et patriotique, supprimée sous Eltsine, a été rétablie


La Russie a recréé des régiments de Cosaques et dispose d’écoles de cadets sous le modèle tsariste issu lui-même du modèle prussien. L’éducation ne se réduit pas à de seuls apprentissages techniques comme cela devient le cas en Occident : elle sert aussi à former des citoyens patriotes.


Les oligarques contrôlaient le pouvoir sous Eltsine


Aujourd’hui, une bonne partie du personnel politique et gouvernemental est composé des « siloviki », les hommes des forces de sécurité. Ils ont une vision de leur mission envers la patrie souvent différente des politiciens habituels que l’on connaît en Occident. Leurs valeurs, selon Andrei Iliaronov (ancien conseiller du président Poutine et président de l’Institut d’analyse économique de Moscou), sont, par ordre décroissant, le sens de l’honneur, la loyauté, la discipline, la conscience d’être l’élite de la nation. Ces siloviki (« sécurocrates ») sont très présents au sein de l’Etat, au niveau le plus élevé (33% des membres du gouvernement contre 11% sous Eltsine, selon Olga Kryshtanovskaya, de l’Académie des sciences de Russie).


L’Eglise orthodoxe russe a aussi une grande influence, même si l’Etat est juridiquement laïc. Ce renouveau de l’orthodoxie se fait aussi sentir dans l’armée. On construit des églises dans les casernes et les ministères. En France, la première chose qu’a faite l’Etat en récupérant le site du grand quartier général de l’OTAN à Rocquencourt a été de détruire l’église ! L’église orthodoxe russe encourage le patriotisme. On a même créé des unités de popes parachutistes qui peuvent construire une église démontable sur le terrain près des combats.


L’éthique militaire joue  un rôle important 


Cela a des répercussions dans le domaine politique, dans le domaine de l’éducation des jeunes, en articulation avec l’Eglise orthodoxe et les Eglises minoritaires mais reconnues comme « traditionnelles » (judaïsme, islam et bouddhisme). Une société où l’armée et la religion jouent un rôle éthique important permet de réhabiliter les notions de devoir et de sacrifice là où les sociétés marchandes sont centrées sur l’ego et l’argent, les masses et la technique, les quatre idoles du Gestell dont parle le philosophe Heidegger (Gestell = arraisonnement utilitaire où l’homme n’est plus qu’un rouage du système technico-économique). L’importance des valeurs militaires reflète l’importance attachée à l’identité nationale : d’après une étude du Club de Valdai, de février 2014, intitulée « L’identité nationale et l’avenir de la Russie », 81% de la population se dit patriote russe (dont 37% « absolument patriotes »), 12% se disent « pas vraiment patriotes » et 2% ne se disent pas patriotes du tout. 5% ne savent pas.


L’identité ethnique est plus importante que l’identité religieuse. L’identité politique vient bien après, contrecoup du communisme. Cela dit, 77% se définissent comme orthodoxes, 6% comme musulmans et 6% comme athées, 5% déistes et 2% catholiques ou protestants. La cause finale de l’institution militaire est finalement le patriotisme en premier lieu. A un journaliste visitant une école de cadets un jeune élève, à qui l’on demandait : « Quel métier veux-tu faire ? », a répondu par ce mot : « Patriote » !Nous parlerons de tout cela le 8 décembre prochain. 

AGIR POUR LA DÉMOCRATIE DIRECTE ET INSTITUT NÉO SOCRATIQUE 73, rue de la Faisanderie 75116 PARIS. Courriel : atheneion@free.fr, site web : www.democratiedirecte.fr
PROCHAINE CONFÉRENCE: Le lundi 8 décembre à 19 h précises, à l’association « Dialogue Franco-Russe »,120, Champs-élysées 75008 PARIS

Programme des conférences 2014-2015 à VENIR

LE RETOUR DE LA RUSSIE par Yvan Blot

8 Décembre : l’armée, la sécurité intérieure et les autres formes de sécurité. (Mc Lean)

19 Janvier : la nouvelle économie ; croissance et liberté. (Hayek)

9 Février : le renouveau familial et démographique.

16 Mars : culture et éducation ; réappropriation de l’héritage de la civilisation. (Gehlen, Hayek)

13 Avril : traditions religieuses et matérialisme : l’homme chez Dostoïevski.

18 Mai : l’échelle sainte de Jean Climaque ; l’héritage spirituel de la Russie.

15 Juin : l’avenir se lève à l’est ; l’inversion des pôles.


Source : Polémia

dimanche, 07 décembre 2014

COMPACT Friedenskonferenz 2014

Frieden mit Russland

Für ein souveränes Europa

COMPACT Friedenskonferenz 2014

Die Politik von USA, NATO und EU hat uns in die gefährlichste Lage seit der Kubakrise 1962, vielleicht sogar seit dem Ende des Zweiten Weltkrieges 1945 gebracht. Jeder anständige Deutsche und jeder anständige Europäer hat in dieser Situation die Pflicht, der Kriegshetze gegen Russland zu widerstehen und zu widersprechen. Die Einkesselung unseres Nachbarns im Osten liegt nicht im europäischen Interesse, sondern dient nur der angloamerikanischen Macht. Dass diese zur Bemäntelung ihrer Ziele die Verteidigung des Völkerrechts bemüht, ist ein durchsichtiger Trick. Wenn Washington und London von Menschenrechten sprechen, geht es in Wirklichkeit um Schürfrechte.

Alle Umfragen zeigen: Die Menschen wollen keinen neuen Krieg gegen Russland, auch keinen kalten! Die vernünftigen Kräften müssen jetzt zusammenkommen und sich Gehör verschaffen: “Frieden mit Russland. Für ein souveränes Europa”

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(Auch als Geschenkgutschein!)

Quand la Guerre Sainte éclate à Hambourg

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Chaos ethnique et religieux en Allemagne: quand la Guerre Sainte éclate à Hambourg

HAMBOURG (NOVOpress) – Certains quartiers du centre-ville de Hambourg, la seconde plus grande ville d’Allemagne, ont pris l’aspect de zones de guerre après que des centaines de partisans du groupe djihadiste État Islamique [ISIS] ont déclenché des combats de rue contre des Kurdes en octobre dernier.

La violence, décrite par la police comme d’une férocité rarement vue en Allemagne de mémoire récente, donne une idée des retombées qu’entraînent ailleurs les combats en Syrie et en Irak.

Certains analystes croient que des groupes musulmans rivaux exploitent délibérément les tensions ethniques et religieuses au Moyen Orient afin de semer le trouble dans les rues européennes.

Ces troubles ont commencé le soir du 7 octobre, lorsqu’environ 400 Kurdes se sont rassemblés à l’extérieur de la mosquée Al-Nour près de la gare centrale située dans le quartier hambourgeois de St. George pour protester contre les attaques menés par ISIS contre la ville kurde syrienne de Kobani.

Selon la police, cette protestation initialement pacifique est devenue violente lorsque les Kurdes se sont trouvés confrontés à un groupe rival de quelques 400 salafistes armés de battes de baseball, de coups de poing américains, de couteaux, de machettes et de broches métalliques utilisées pour empaler la viande dans les restaurants kebab.

Dans la mêlée qui a suivi, plus d’une douzaine de personnes ont été blessées, y compris une personne dont la jambe a presque été coupée par une machette, et une autre personne qui a été poignardée à l’estomac par une broche à kebab.

Quelques 1 300 fonctionnaires de police brandissant des bâtons et accompagnés de canons à eau ont été déployés pour mettre fin aux échauffourées, qui se sont prolongées jusqu’à l’aube du 8 octobre. Au final, des centaines d’armes ont été saisies et 22 personnes ont été arrêtées.

« J’avais l’impression que nous vivions en Hamburgistan », a dit l’imam de la mosquée Al-Nour, Daniel Abdin, au magazine allemand Der Spiegel. « L’atmosphère était très, très explosive. »

La police a déclaré être choquée par ce qu’elle a décrit comme un niveau de violence inédit.

Dans une interview accordée au journal Passau Neue Presse, le président du syndicat de la police allemande, Rainer Wendt, a rapporté que la police à Hambourg a fait l’expérience d’une « force brutale menaçant la vie » par des auteurs qui étaient « armés jusqu’aux dents ». Wendt a prévenu que le conflit entre les Kurdes et ISIS menace de « déclencher une guerre de proximité sur le sol allemand ».

Un porte-parole de la police à Hambourg, Gerhard Kirsch, a déclaré que le niveau de violence a atteint une nouvelle « dimension dangereuse », que nous n’avons jamais vue à l’occasion d’autres manifestations. »

Le président du syndicat de la police allemande à Hambourg, Joachim Lenders, a décrit une brutalité sans précédent. « La violence observée tôt le jeudi a été d’une cruauté et d’une inhumanité que j’ai rarement eu l’occasion d’observer, » a-t-il dit, en ajoutant qu’il y aurait certainement eu des morts si la police ne s’était pas déployée à temps. Lenders a ajouté :

« Si 800 personnes hostiles se combattent les unes les autres en plein Hambourg avec des machettes, des couteaux et des broches en fer, il doit y avoir des conséquences pour les auteurs. Des extrémistes ayant des motivations politiques et des fanatiques religieux ont amené à Hambourg un conflit qui ne peut pas être résolu ici. »

Le jour même où se déroulaient les affrontements à Hambourg, des dizaines d’immigrés musulmans pour la plupart tchétchènes affrontaient des Yézidis kurdes, une minorité non-arabe et non-musulmane qui a été persécutée par ISIS, à Celle, une ville de Basse-Saxe dans laquelle vivent plus de 7 000 Yézidis. La police a déclaré que les violences, au cours desquelles neuf personnes ont été blessées, avaient été attisées via les médias sociaux par des prédicateurs musulmans radicaux qui ont incité les Islamistes à attaquer les Yézidis.

Le conflit à Celle a représenté une réminiscence, mais en bien plus violent, des affrontements entre Musulmans et Yézidis qui s’étaient produits dans la ville de la Westphalie orientale d’Herford en août.

Des manifestations « Solidarité avec Kobani » ont également eu lieu à Munich, où des manifestants brandissant de grands drapeaux kurdes ont occupé les bureau de l’Union Chrétienne-Sociale [CSU], le pari frère bavarois de l’Union Chrétienne-Démocrate [CDU] actuellement au pouvoir en Allemagne ainsi que dans les villes allemandes de Berlin, Brême, Göttingen, Hamm, Hanovre, Kiel, Oldenburg et Stuttgart.

 

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Environ 4,3 millions de Musulmans, un million de Kurdes et 60 000 Yézidis vivent en Allemagne. Le rapport annuel 2013 (publié en juin 2014) de l’agence de renseignement intérieur allemande, le Bundesamt für Verfassungsschutz [BfV], l’Allemagne abrite également 30 groupes islamistes actifs et 43 000 Islamistes, dont 950 membres de l’organisation terroriste libanaise Hezbollah, 1 300 membres des frères musulmans et 5 500 Salafistes.

Le salafisme est une idéologie anti-occidentale qui cherche ouvertement à remplacer la démocratie en Allemagne (et dans d’autres pays occidentaux) par un gouvernement islamique basé sur la charia.

Bien que les Salafistes ne constituent qu’une fraction des musulmans en Allemagne, les autorités sont de plus en plus préoccupées par le fait que beaucoup de ceux qui sont attirés par l’idéologie salafiste sont des jeunes musulmans impressionnables qui sont susceptibles de perpétuer des actes terroristes au nom de l’Islam.

Les autorités allemandes ont dû faire face à des critiques pour s’être montrées bien trop complaisantes vis-à-vis de la montée du salafisme dans le pays. Le 2 octobre par exemple, la télévision publique allemande ARD a révélé que les responsables politiques allemands ont poursuivi pendant de nombreuses années une politique secrète consistant à encourager les Islamistes allemands à voyager à l’étranger plutôt que d’investir dans des efforts visant à contrer la radicalisation. Selon l’ARD, l’idée générale était que si les Djihadistes allemands avaient l’intention de commettre des actes terroristes, le mieux serait qu’ils le fassent ailleurs que sur le sol allemand.

L’objectif visé était de « protéger notre population » en exportant le problème, a déclaré à l’ARD le chef de l’anti-terrorisme de la police bavaroise, Ludwig Schierghofer. Le raisonnement consistait à « amener les personnes présentant un risque à commettre des attaques terroristes en-dehors du pays ». « Si quelqu’un s’était radicalisé et souhaitait partir, la politique consistait à permettre à cette personne de partir et même à accélérer son départ par divers moyens. »

On estime que 450 Musulmans allemands se sont rendus en Syrie et en Irak, et on pense qu’au moins 100 d’entre eux sont maintenant rentrés en Allemagne.

Un nombre croissant de politiciens allemands reçoivent entre-temps des menaces de mort de Salafistes présents en Allemagne.

Un de ces politiciens, Tobias Huch du Parti Libéral-Démocrate (libéral classique) [FDP], a été menacé à plusieurs reprises de décapitation en rétorsion du fait d’avoir mené une campagne de levée de fonds destinés à fournir de la nourriture et de l’eau pour les Kurdes du Nord de l’Irak.

 

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« Je n’ai pas peur, mais je suis devenu plus prudent, » a déclaré Huch, qui bénéficie désormais d’une protection policière. Il dit qu’il a changé ses allers et venues quotidiens afin d’être moins prévisible. Il a, entre autres changements d’habitudes de vie, renoncé à fréquenter régulièrement les restaurants, les bistrots et autres lieux publics.

Un autre politicien, Ismail Tipi, membre de la CDU (Union Chrétienne-Démocrate) au pouvoir, paye cher le prix de sa critique de la montée du Salafisme en Allemagne. « Je reçois des menaces quasiment tous les jours, » dit Tipi. « Les menaces de mort à mon encontre ne connaissent pas de limites. Les Salafistes veulent me décapiter, m’abattre, me lapider, m’exécuter et ont imaginé de nombreux autres manières de me tuer. »

Wolfgang Bosbach, membre éminent de la CDU, pense que les politiciens qui reçoivent des menaces de mort ne doivent pas céder aux intimidations. « Ils ne doivent en aucun cas céder et changer de position politique, faute de quoi les extrémistes auraient atteint leurs objectifs. »

Le chef du FDP, Christian Lindner, partage cet avis. « Il est inacceptable pour les libéraux d’accepter que des extrémistes religieux portent atteinte aux valeurs centrales de notre constitution. Nous ne cèderons pas aux menaces et aux intimidations. Nous exigerons bien plutôt une réaction déterminée de la loi. »

Par contraste, la vice-présidente du parlement allemand, Claudia Roth du parti des Verts, croit que la radicalisation croissante des musulmans en Allemagne souligne les problèmes de la société allemande. Celle-ci a en effet déclaré dans le cadre d’un entretien accordé au journal Die Welt : « Les violents affrontements entre les groupes kurdes et les groupes islamistes dans les villes allemandes et dans les rues allemandes trouvent davantage leur origine dans des problèmes internes à l’Allemagne que dans la situation dans le Nord de la Syrie et dans le Nord de l’Irak. »

« Nous devons nous demander en tant que société : comment se fait-il que des gens qui vivent en Allemagne, sont en grande partie nés et ont grandi ici, soutiennent un groupe terroriste fondamentaliste brutal et inhumain tel que l’IS et se mettent à attaquer des manifestants avec des couteaux, des broches et des machettes. Ici en Allemagne, l’IS menace de devenir un refuge pour des jeunes gens frustrés qui manquent de perspectives d’avenir. »

Pendant que les politiciens débattent des causes et des solutions du problème de l’Islam radical, la police reste dans toute l’Allemagne en alerte, à l’affût des violences.

Los enemigos fantasmales de la OTAN

 

por Harry J. Bentham*

Ex: http://paginatransversal.wordpress.com

Aún con la caza de submarino fantasma de los rusos en las costas de Suecia y el Reino Unido, la Organización del Tratado del Atlántico Norte (OTAN) no puede explicar que sus gastos superan el 70 % del gasto militar mundial. Pues podemos esperar más operaciones contra fantasmas rusas en las costas británicas en los próximos años, mientras el llamado valiente “Occidente” lanza una segunda febril y completamente injustificada Guerra Fría contra enemigos que no existen.

 

Recientemente, el 29 de octubre, la rama aérea de las Fuerzas Armadas Británicas, la Real Fuerza Aérea (RAF, por sus siglas en inglés) lanzó una operación de defensa cuando un supuesto bombardero ruso entró en el espacio aéreo británico. El atacante, que la RAF incluso amenazó con destruir, resultó ser un avión de carga de Letonia en un vuelo de rutina perteneciente a la era soviética.

 

Letonia, que anteriormente formaba parte de la Unión Soviética, es oficialmente un miembro de la OTAN o sea, un aliado de los Estados Unidos y del Reino Unido. Parece que este lazo carecía de interés para la RAF cuando amenazó con derribar el pobre avión y por lo tanto, hacer más daño a su propio supuesto aliado en comparación con lo que la ex Unión Soviética (ahora Rusia) jamás haya amenazado con hacer.

 

El incidente en el espacio aéreo británico, sigue a otro incidente parecido que tuvo lugar poco antes; la persecución sin sentido de un supuesto submarino ruso que nunca se materializó en el Mar Báltico. Por su parte, la Armada de Suecia, gastó tontamente una enorme cantidad de dinero persiguiendo un supuesto intruso bajo el agua debido a los rumores y habladurías. Los medios de comunicación, se apresuraron a identificar al intruso como un submarino ruso, a pesar de que no había prueba alguna que apoyara la existencia de un submarino en la región, ni algo que demostrara una disputa entre Rusia y Suecia.

 

El único beneficiario de la situación es EE.UU., que busca ampliar su ocupación militar a Europa y va a inventar tantas excusas y enemigos como sean necesarios para justificar su presencia en el viejo continente.

 

Lo lamentable es que la interceptación errónea del avión de Letonia por las paranoides fuerzas armadas del Reino Unido, en vez de convertirse en una enorme fuente de vergüenza, fue descrita en algunos medios de comunicación como prueba de la creciente amenaza que constituye Rusia para el Reino Unido. En otras palabras, el hecho de que no podemos encontrar pruebas de una amenaza se presenta como evidencia de una amenaza. Esta, es parte de una sicópata tendencia más amplia que tienen el Reino Unido y sus llamados “aliados” para impresionar al poderoso régimen de los EE.UU. mediante infligirse peores daños militares y políticos a sí mismos de los que cualquier enemigo puede hacerlos.

 

En medio de las “amenazas” falsas con las que los EE.UU. nos está alimentando, el Reino Unido no puede tener confianza alguna en que sus fuerzas armadas protejan los ciudadanos británicos. Los títeres de EE.UU., arribistas y sin escrúpulos que están al mando de las fuerzas del Reino Unido, priorizan las vidas de los estadounidenses y los intereses de los estadounidenses a los de británicos, y están dispuestos a poner en peligro y a sacrificar a su propia gente en guerras sin sentidos para impresionar a este poder extranjero.

 

Los EE.UU. no es aliado del Reino Unido sino un enemigo despiadado y caprichoso que se ha abierto su camino hasta la cima de las Fuerzas Armadas británicas anteriormente poderosas que se han deteriorado bajo el control de los EE.UU. Desde los aviones militares británicos estrellados y las vidas perdidas de los soldados en Afganistán hasta los inocentes, caídos a tiro por la Policía terrorista “contra terrorismo”, la relación especial entre EE.UU. y el Reino Unido mata a más británicos de los que salva.

 

Ni Rusia ni el grupo terrorista EIIL (Daesh, en árabe) están teniendo un efecto perjudicial tan grande en la seguridad del Reino Unido. La cooperación irreflexiva del Reino Unido con los EE.UU. se está erosionando nuestra seguridad y matando a los británicos. Lo mismo puede decirse de todos los grandes “aliados” de la OTAN, que son usados como escudo humano por parte de los EE.UU. para reducir sus bajas militares en sus imprudentes guerras expansionistas.

 

Esta política negativa, basada ​​en el miedo que coloca a los medios de comunicación supuestamente “independientes” en el mismo campo que están los gobiernos paranoides, es sólo comparable con el vil complot que organizaron los medios de comunicación y los belicistas después de los ataques del 11S.

 

Halcones psicópatas de la guerra, una vez más trabajan a lo alto de los medios de comunicación y los gobiernos del Reino Unido y EE.UU. para legitimar el fanatismo, el odio, la ignorancia y el miedo como instrumentos políticos, tal como lo hicieron en contra de la comunidad musulmana en el polémico ambiente reinante después de 11S.

 

La política del miedo no es nueva e sigue las mismas tácticas que hemos visto en la llamada guerra contra el terror. Adam Curtis, en su premiado documental, El Poder de las Pesadillas producido en 2004, explica cómo los enemigos fantasmas han sido utilizados, en ausencia de cualquier evidencia convincente, por ciertas élites de la política exterior para mantener la relevancia y credibilidad de las ideologías nacionalistas. También, al explicar el proceso del secuestro de la política exterior estadounidense por el movimiento neoconservador, nos ilumina sobre las medidas políticas basadas en la pesadilla que los EE.UU. impone a Europa.

 

Al tratarse de temas como el grupo terrorista EIIL, la presunta participación de Rusia en Ucrania, e incluso la propagación del Ébola, el Gobierno de Estados Unidos se basa en exagerar y distorsionar los temores del pueblo para dar al país norteamericano el papel del “líder” del mundo. Lo que hace aún más irónica esta lista de amenazas para la humanidad que Obama utilizó durante un discurso en las Naciones Unidas, es que los EE.UU. trató en su momento de utilizar al menos dos de ellas como armas: Ébola y EIIL. ¿El mundo debe ser sermoneado sobre las amenazas a la humanidad, por el mismísimo doctor Frankenstein que cultivó y promocionó estas amenazas en el primer lugar?

 

La amenaza a la humanidad es un poderoso instrumento de los Estados Unidos para aterrorizar, detener y torturar al pueblo estadounidense detrás de la farsa mentira de “democracia” bipartida y la creación de enemigos fantasmas para distraer la atención del pueblo de sus verdaderos enemigos.

politique internationale, géopolitique, otan, atlantisme, occidentalisme, états-unis, europe, affaires européennes,

 

 

Un círculo malévolo de los diseñadores neoconservadores de la política, que han arraigado en Casa Blanca como un tumor maligno, es el origen de todas y cada una de estas crisis, y las abusa para ampliar la sombra de sus militares en otros países y el chantaje económico de la humanidad.

 

Contrariamente a los argumentos de política exterior de los EE.UU., la OTAN no salvaguarda la seguridad de Europa. Si tratamos de nombrar una sola guerra dirigida por la OTAN que haya sido lanzada para proteger los intereses nacionales de un país distinto de los EE.UU., nos daremos cuenta de que no hay ninguno.

 

Muchos miembros de la OTAN han estado en peligro a lo largo de su historia, sin embargo, la OTAN ha actuado sólo cuando los EE.UU. ha estado en peligro. Debemos considerar esto como un ejemplo de la cantidad de lo poco que vale la pena la “seguridad colectiva” prometida por la OTAN a sus estados miembros. La OTAN ha sido siempre una organización para proteger la seguridad de un solo régimen a expensa de todos los miembros.

 

El Pentágono y la OTAN son los fantasmas que están persiguiendo. Su obsesión por crear problemas y enemigos ficticios para enfrentar, sean las enfermedades, Estados rivales o grupos terroristas, es parte de su campaña negativa para apoyar la gran cantidad de dinero que gastan en su presupuesto militar. No tienen nada positivo ni progresivo para ofrecer, lo que les convierte en las más graves amenazas a la paz en Europa.

 

*Harry J. Bentham es un especialista británico en asuntos políticos. En la actualidad, es parte del consejo asesor de laboratorio de ideas, Lifeboat Foundation.

 

Fuente: El Espía Digital

Quand Bachar el-Assad dit ses quatre vérités à la France

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Quand Bachar el-Assad dit ses quatre vérités à la France
 
par Nicolas Gauthier
Ex: http://www.bvoltaire.fr
 
Le 4 décembre 2014
Le président syrien Bachar el-Assad a, cette semaine, les honneurs de Paris Match et en profite pour rappeler certaines vérités gênantes.

Les élégances démocratiques étant par nature fluctuantes, le président syrien Bachar el-Assad a, cette semaine, les honneurs de Paris Match et en profite pour rappeler certaines vérités gênantes.

La première d’entre elles : sa présence en 2008, à la tribune officielle, sur les Champs-Élysées, lors du traditionnel défilé du 14 Juillet, aux côtés de Nicolas Sarkozy. « Les bonnes relations entre 2008 et 2011 n’étaient pas le résultat d’une initative française. Il y a eu d’abord les Américains qui ont chargé l’administration française, à l’époque, de faire pression sur la Syrie au sujet de l’Iran. Il y a eu ensuite le Qatar qui poussait la France à améliorer ses relations avec la Syrie. Entretenir de bonnes relations avec nous n’émanait donc pas d’une volonté indépendante de la France. Aujourd’hui, les choses n’ont pas changé. Hollande, comme Sarkozy, n’agit pas de son propre gré. »

Voilà qui est plus qu’intéressant, à défaut d’être véritablement étonnant. Nicolas Sarkozy a toujours réglé sa montre sur l’heure américaine ; quant à François Hollande, il n’est pas sujet émérite de la French-American Foundation pour rien…

Et Bachar el-Assad d’appuyer là où ça fait mal : « Nous traiterons avec tout responsable ou gouvernement français dans l’intérêt commun. Mais l’administration actuelle œuvre à l’encontre des intérêts de notre peuple et de ceux du peuple français. » Et le meilleur pour la fin : « Je ne suis ni l’ennemi personnel ni le rival de Hollande. Je pense que c’est plutôt Daech qui est son rival, puisque leurs cotes de popularité sont très proches. »

Et, toujours à propos de ce mouvement, cette petite piqûre de rappel : « En réalité, l’État islamique a été créé en Irak en 2006. Ce sont bien les États-Unis et non la Syrie qui occupaient l’Irak. […] Qui a donc créé l’État islamique ? La Syrie ou les Êtats-Unis ? »

Effectivement, c’est là toute la question. Daech et autres épigones frappés de la marque de l’islamisme radical de combat sont tous, à des degrés divers, créations américaines échappant aujourd’hui à leur créateur. Vous voulez des nouvelles fraîches du monde ? Relisez saint Paul, a-t-on coutume de dire. Mais la relecture du Frankenstein de Mary Shelley peut également être riche d’enseignements.

Ensuite, le président syrien présente évidemment une vision des choses assez singulièrement manichéenne. Il y a « nous » et « eux ». Comprendre « lui » et le « terrorisme ». Mais ce « terrorisme », le régime de Damas n’a jamais été le dernier à l’instrumentaliser lorsque cela l’arrangeait. Sans oublier le fait qu’on est toujours le « terroriste » de quelqu’un et que, pour persister dans le registre régional, il y a le « terrorisme » artisanal (Hamas) et le « terrorisme » d’État (Israël). Et maintenant le « néo-terrorisme » occidental, façon Mohammed Merah : « Le plus gros contingent de terroristes occidentaux venus en Syrie est français. » 

Après, libre à chacun de penser ce qu’il veut du président syrien et de son socialisme laïque, d’estimer qu’il a géré son « printemps arabe » comme un amateur. Mais lui, au moins, se bat pour lui et les siens. Et nous ? Parlons d’autre chose, on risquerait peut-être de s’énerver.

La stratégie des alliés contre l’Etat islamique : incohérente

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ALLIANCES : TÉHÉRAN OUI , DAMAS NON !
 
La stratégie des alliés contre l’Etat islamique : incohérente

par Jean Bonnevey
Ex: http://metamag.fr

L’Iran est devenu le meilleur ennemi des occidentaux et même sans doute leur meilleur allié contre les obscurantistes égorgeurs de l’Etat islamique sunnite du levant. Il est bien évident que l’Etat Chiite a tout intérêt à détruire Daesh pour sauver l’Irak et la Syrie et les garder sous son influence. On notera cependant que Téhéran devenu fréquentable brusquement, malgré l’échec des négociations sur le nucléaire, est le principal soutien de Damas. Or Damas reste infréquentable, alors que l’aide du régime serait un moyen de prendre en tenaille les extrémistes sunnites entre les chiites iraniens et les alaouites syriens.


Tout cela est inconséquent


Ghassem Soleimani, le chef de la force Al-Qods, la troupe d’élite iranienne chargée des opérations extérieures est aujourd’hui présenté, sans réserve, comme « le héros national » qui mène le combat de l’Iran contre l’Etat islamique en Irak (l’EI). Depuis cet été, cet officier dirige sur place les quelques centaines de miliciens chiites engagés au sol aux côtés de l’armée irakienne pour lutter contre les djihadistes.


Téhéran ne voit plus d’inconvénient à assumer et à reconnaître son implication militaire en Irak contre les forces sunnites de l’Etat islamique. Et même, il s’en vante. Le chef de la diplomatie iranienne s’est félicité que l’Iran « ait rempli ses engagements », contrairement aux « Occidentaux qui promettent des choses sans les faire ». C’est d’ailleurs pourquoi les Iraniens n’ont même pas nié ce que le porte-parole du Pentagone a qualifié, mardi 2 décembre depuis Washington, de « raids aériens avec des avions F-4 Phantom » en Irak. « Aujourd’hui, le peuple irakien se bat contre les terroristes et les étrangers aux côtés de son gouvernement et des forces volontaires », a expliqué  le vice-commandant en chef des forces armées iraniennes, Seyed Masoud Jazayeri, sans donner plus de détails sur les forces impliquées.


Pour la première fois, des avions F-4 Phantom iraniens ont lancé ces derniers jours des raids aériens en territoire irakien voisin. Les cibles visées dans la province frontalière de Diyala ne doivent rien au hasard. En investissant une partie de cette région dans la foulée de sa conquête de Mossoul et du «pays sunnite» à partir de juin, Daesh (l'État islamique ou EI) a porté la menace à la frontière de l'Iran. Les raids iraniens rappellent étrangement l'aide apportée par les avions américains pour permettre à l'armée irakienne de regagner du terrain sur Daesh plus à l'ouest, en «pays sunnite». Mais le Pentagone, qui a révélé les frappes iraniennes tandis que le secrétaire d'État John Kerry les qualifiait de «positives», dément cependant toute coordination avec son ennemi chiite. «Il s'agit plus vraisemblablement de deux actions parallèles», souligne l'institut de recherche Jane's à Londres «et pour l'instant cela fonctionne».


Bachar al-Assad a donné de son coté une interview au magazine Paris Match. Il estime que les frappes de la coalition contre les terroristes de l’Etat islamique sont inutiles. Ces interventions aériennes "nous auraient certainement aidés si elles étaient sérieuses et efficaces. C'est nous qui menons les combats terrestres contre Daesh, et nous n'avons constaté aucun changement, surtout que la Turquie apporte toujours un soutien direct dans ces régions", souligne-t-il. 


En réunion à Bruxelles, les ministres des Affaires étrangères de la coalition ont au contraire jugé que ces attaques en Irak et en Syrie commençaient "à montrer des résultats". Bachar al-Assad estime qu’on "ne peut pas mettre fin au terrorisme par des frappes aériennes. Des forces terrestres qui connaissent la géographie et agissent en même temps sont indispensables", a jugé le président syrien syrien.
Que ferait l’occident donc en cas d offensive terrestre conjuguée et sur deux fronts de la Syrie et de l’Iran ? Il faudra bien définir un jour l’ennemi principal et  considérer que ceux qui luttent contre lui sont sinon des amis au moins pour l’occasion des alliés de fait, de Téhéran à Damas.


Illustration en tête d'article : chasseurs iraniens en Irak

 

Abandon de South Stream?

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Abandon de South Stream?

L'Europe perdante sur tous les tableaux

par Jean Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Le chantier South Stream avait été lancé en décembre 2012, bien avant le conflit russo-ukrainien à l'initiative des groupes russe Gazprom et italien ENI. L'objectif du projet South Stream était au départ de diversifier les routes du gaz russe en contournant l'Ukraine par où transite actuellement près de la moitié des livraisons russes vers l'Union européenne.
 
 
South Stream devait relier sur 3.600 km la Russie à la Bulgarie en passant sous la mer Noire, et via la Serbie, la Croatie, la Slovénie et la Hongrie, arriver en Autriche. Le coût de la construction du gazoduc qui avait été évalué à 23 milliards d'euros par le russe Gazprom, majoritaire dans la société South Stream aux côtés de ENI et EDF notamment, a finalement été estimé à 32 milliards d'euros. South Stream devait entrer en service en 2016.

Aujourd'hui, Gazprom veut substituer à South Stream un nouveau gazoduc vers la Turquie, d'une même capacité de 63 milliards de M3 par an. Ce projet a été entériné par Moscou à la suite d'une visite de Vladimir Poutine à Ankara le 1er décembre. Moscou justifie l'arrêt du projet South Stream dans sa configuration initiale par l'opposition de Bruxelles au passage du gazoduc sur le territoire de ses Etats membres, et notamment sur celui de la Bulgarie. L'Union européenne, de l'avis général, a cédé aux pressions américaines visant à bloquer South Stream au profit de voies à construire que contrôleront les intérêts américains. Mais le parcours de celles-ci n'a pas encore été déterminé, compte tenu de rivalités entre les Etats européens susceptibles d'être traversés. Son financement n'est pas encore négocié.

Vladimir Poutine, à Ankara, a indiqué que le gazoduc de substitution à South Stream allait voir le jour. Il viendra doubler le Blue stream, qui achemine déjà le gaz russe vers la Turquie en passant sous la mer Noire. Un système de distribution de gaz sera construit à la frontière gréco-turque. Le marché turc est, pour Gazprom, le débouché le plus important après l'Allemagne.

Dépendante par ailleurs à 50 % du gaz russe, la Turquie veut s'en affranchir en construisant 80 centrales thermiques (dont une vingtaine au charbon) et trois centrales nucléaires. Le géant russe Rosatom a emporté l'appel d'offres pour construire la première de celle-ci, celle d'Akkuyu, dans la région de Mersin, au sud. Ce contrat est d'une valeur de 20 milliards de dollars. Autant de milliards dont Areva devra faire son deuil, à supposer qu'elle ait eu des espoirs en ce sens.

Un abandon qui pourrait ne pas être définitif

Cependant, les dommages que ressentirait l'Union européenne d'un abandon par la Russie du projet South Stream seraient tels que les ministres de l'Energie des pays participant au projet South Stream se réuniront mardi 9 décembre à Bruxelles afin d'évaluer la situation. "Les opérations préparatoires n'ont pas été interrompues. Une nouvelle date a été fixée: celle du 9 décembre, pour une rencontre des ministres de l'Energie de South Stream. Cette rencontre aura lieu et permettra, je l'espère, de régler certaines questions, y compris concernant le 3e paquet énergie. Par ailleurs, il faut espérer que les relations entre l'Union européenne et la Russie se normaliseront finalement » a déclaré le premier ministre bulgare Boïko Borissov lors d'une conférence de presse conjointe avec le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker.

Selon lui, son gouvernement n'a pas reçu de note officielle sur l'abandon du projet par la Russie. Ceci permettrait de se mettre d'accord sur la réalisation du projet South Stream. La question du 3e paquet énergie désigne une des subtilités qui empêche l'Europe de se comporter « normalement » sur le marché international de l'énergie. Le Troisième paquet de libéralisation du marché de l'énergie interdit aux sociétés de production de gaz de posséder les gazoducs de transport sur le territoire de l'Union européenne.

Lune de miel entre la Turquie et la Russie

En attendant, l'effet des « sanctions » à l'encontre de la Russie, imposées par les Etats-Unis à l'Europe, se révèle doublement négatif pour cette dernière. Non seulement elle perd les bénéfices économiques et politiques que devait, malgré son coût, lui apporter le projet South Stream, mais elle voit la Turquie se rapprocher, sans doute durablement de la Russie, alors que ses propres relations avec Ankara se sont sérieusement refroidies du fait de la mise en sommeil de négociations visant à permettre l'entrée de la Turquie dans l'Union.

Apparemment, la Russie ne craint pas que, sous l'influence turque, des mouvements autonomistes musulmans se renforcent en son sein ou à sa périphérie. Des engagements turcs destinés à les prévenir auraient été obtenus, tant et si bien que de nouvelles mosquées financées par la Turquie pourraient être construites en Crimée. En échange, Ankara abandonnerait ses efforts pour obtenir la chute de Bashar al Assad en Syrie, lequel Bashar est, rappelons-le, un allié stratégique de la Russie au Moyen-Orient.

La Turquie n'est pas seulement une puissance islamique dont les européens pouvaient à juste titre redouter l'influence sur leurs populations, mais une puissance économique. Qu'elle se tourne durablement vers la Russie, et peut-être aussi à cette occasion vers la Chine, membre du BRICS et de l'Organisation de coopération de Shanghai, entraînera des pertes considérables pour les européens. Au plan de leurs intérêts économiques, notamment allemands et français, mais aussi au plan politique. L'Union européenne sera ainsi de plus en plus isolée, alors que dans le même temps la diplomatie américaine négocie tous azimuts avec les Etats arabes du Golfe, mais aussi avec la Turquie et désormais la Syrie, sur le point de rentrer en grâce.

* Voir sur ces sujets l'article récent de Philippe Grasset
http://www.dedefensa.org/article-notes_sur_le_volte-quart_du_ma_tre_du_faire_a_kido__04_12_2014.html

 

Jean Paul Baquiast

samedi, 06 décembre 2014

"Ne pas livrer les Mistral aux Russes ravit les paléo-atlantistes"...

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"Ne pas livrer les Mistral aux Russes ravit les paléo-atlantistes"...

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par Olivier Zajec à l'hebdomadaire Marianne et consacré à l'affaire de la vente des deux bâtiments de projection et de commandement de type Mistral à la Russie. Olivier Zajec est maître de conférences en science politique à l'université de Lyon 3 et a notamment publié La nouvelle impuissance américaine - Essai sur dix années d'autodissolution stratégique (Editions de l’œuvre, 2011).

Marianne : La France a suspendu sine die la livraison du Mistral « Vladivostok » à la Russie. Que vous inspire cette décision et quelles seraient selon vous les conséquences stratégiques et économiques d’une non-livraison de ces bateaux ?
Olivier Zajec* : Je suis en faveur de la livraison de ce bâtiment, et j’ai peur que le report décidé le 25 novembre ne soit à la fois impolitique, masochiste et décrédibilisant. Impolitique, car nous avons intérêt, sur le long terme, à une relation plus adulte avec la Russie, et ce n’est pas en reniant notre parole que nous y parviendrons.  Masochiste, car nous fragilisons notre industrie de défense, l’un de nos atouts les plus solides sur le plan industriel. Décrédibilisant, car la valeur ajoutée de l’offre française d’armement sur le marché export réside justement dans une alternative à la vassalisation technologique et normative américaine. C’est ce que recherche un client comme l’Inde. Avec cette décision qui ravit les paléo-atlantistes, nous manifestons notre soumission à des postures stratégiques qui ne servent pas nos intérêts (et je ne parle pas seulement de la France, mais de l’Europe). Livrer le Mistral n’empêcherait nullement la France de jouer son rôle dans la crise en cours en Ukraine, qui doit absolument être dénouée. Tout au contraire, en réalité, car cette manifestation d’indépendance lui conférerait le rôle de tiers, ce qui lui permettrait d’arbitrer le pugilat grotesque qui oppose les nostalgiques de l’URSS que l’on rencontre parfois au Kremlin, et les hystériques russophobes qui semblent avoir pris l’ascendant à l’OTAN. Notons tout de même que beaucoup de ceux qui s’élèvent contre cette vente sont les mêmes qui dansaient de joie lors de l’entrée des Américains dans Bagdad en 2003. À défaut d’autres qualités, il faut leur reconnaître une certaine constance dans l’aveuglement. 

Comment évaluez-vous les conséquences d’une brouille avec Moscou notamment en ce qui concerne les négociations avec l’Iran ou sur la Syrie ?
 Moscou est un acteur incontournable du jeu moyen-oriental, qu’on s’en réjouisse ou qu’on le regrette. M. François Hollande, étant donné la complexité du puzzle régional et suivant l’impulsion américaine, est en passe, bon gré mal gré, de se convertir au réalisme sur le dossier iranien, ce qui était hors de question il y a encore peu de temps. Puisque cette lucidité bienvenue s’applique désormais vis-à-vis de Téhéran, qui redevient un interlocuteur, pourquoi ne pas l’appliquer – même provisoirement – à Damas, étant donné la nature de l’adversaire commun ? Bachar el-Assad n’est pas la menace immédiate. La fourniture d’armes aux islamistes syriens fut une faute majeure de notre diplomatie. Agir stratégiquement, c’est aussi hiérarchiser les priorités et coordonner les fronts : que se passerait-il si le régime syrien s’effondrait aujourd’hui ? Il suffit d’observer la Libye post-kadhafiste pour le comprendre. L’intervention militaire peut être une solution, il ne faut jamais l’exclure a priori. Mais à condition qu’elle ne perde jamais de vue le contexte de l’engagement. « Frapper » n’est pas une fin en soi, mais seulement le préalable ponctuel et maîtrisé d’un nouvel équilibre instable des forces politiques. L’État islamique n’est pas sorti tout armé des enfers du soi-disant « terrorisme global ». Ce n’est pas un phénomène de génération spontanée. Il est comptable d’une histoire longue qui plonge ses racines dans l’échec du nationalisme laïc arabe. Cet échec a des causes internes, à commencer par la haine qui sépare Sunnites et Chiites, et les réflexes claniques des élites arabes. Mais aussi des causes externes, en particulier l’incroyable légèreté avec laquelle certaines puissances (et d’abord les États-Unis) ont, depuis des décennies, détruit les fragiles équilibres de la région en jouant l’obscurantisme pétro-rentier contre l’autoritarisme laïc, et le wahhabisme contre la puissance iranienne. Les Occidentaux, de ce point de vue, ont aussi besoin de Moscou pour parvenir à une solution sur place, qui prenne en compte l’intérêt de tous les acteurs.

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Pourtant lors du récent G20 de Brisbane, Poutine a été à l’unanimité, par les médias comme les politiques, présenté comme « isolé » sur la scène internationale...
« Si tout le monde pense la même chose, c’est que quelqu’un ne pense pas ». Cet unanimisme, sur un sujet aussi complexe, n’est certainement pas un très bon signe pour la pensée stratégique et politique française. Vladimir Poutine est moins isolé sur la scène mondiale que François Hollande sur la scène européenne. Tout est question de focale, d’échelles d’analyse, et en l’occurrence, c’est une myopie persistante qui caractérise le commentaire journalistique occidental.

Lors du dernier sommet de l’APEC (un forum de coopération économique dans la région Asie-Pacifique, ndlr), Moscou et Pékin ont eu, de leur côté,  plaisir à mettre en scène leur rapprochement entre « isolés » de la scène internationale. Ce rapprochement est-il viable et peut-il marquer un changement majeur dans les équilibres internationaux ?

 Très certainement. Mais il ne faut surtout pas surestimer ce rapprochement. Pékin et Moscou se méfient l’un de l’autre. Cependant, sur ce sujet comme sur d’autres (politique spatiale, énergie, défense du principe de non-ingérence dans les relations internationales), Russes et Chinois semblent poussés les uns vers les autres par un certain unilatéralisme moraliste occidental. 

Beaucoup de commentateurs considèrent que l’objectif de Poutine est de reconstituer un empire soviétique. On retrouve également tout un discours sur les supposés « réflexes de guerre froide de la Russie ». Comment percevez-vous l’agitation de ce spectre d’une nouvelle guerre froide  ? 
J’y discerne le signe que le logiciel de certains experts est resté bloqué en 1984, et que leur appréhension diplomatique est celle qui prévalait sous Ronald Reagan. Les saillies de M. John McCain sont typiques de ce blocage générationnel : « Nous devons nous réarmer moralement et intellectuellement, dit-il, pour empêcher que les ténèbres du monde de M. Poutine ne s’abattent davantage sur l’humanité. » Sans nier la vigueur des réactions russes en Ukraine, il faut remettre les choses dans leur contexte, car cette crise procède d’éléments de nature différente : la profonde corruption des élites ukrainiennes, pro et antirusses confondus ; l’extension ininterrompue de l’OTAN aux marges de la Russie, depuis plus de vingt ans, alors que la main tendue s’imposait ; la méfiance atavique des Baltes et des Polonais vis-à-vis de Moscou, qui ne cesserait que si les Russes rentraient dans l’OTAN (et encore n’est-ce pas sûr) ; enfin, la propension américaine à jouer sur les divisions européennes. La France et l’Allemagne, qui ont tout à gagner à une relation apaisée avec la Russie, sont les premiers perdants du mauvais remake de John le Carré auquel nous assistons. 

Que pensez-vous justement de l’absence totale d’identité stratégique de l’Europe, sinon l’alignement aveugle sur Washington ?
Je crois sincèrement que les mots ont un sens. Il n’y a pas, en l’état, d’identité « stratégique » de l’Europe. Nous apportons simplement un appui tactique ponctuel à des opérations relevant d’une stratégie américaine, qui a intérêt à ce que l’Europe demeure un objet et non un sujet des relations internationales. Cette tutelle prolongée sur des alliés tétanisés permet à Washington de masquer sa propre perte d’auctoritas au niveau mondial. Plus généralement, les démocraties « occidentales » semblent s’ingénier à se placer dans le temps court du spasme moral, et non dans le temps long de la stratégie. S’il en était autrement, nos décisions sur les dossiers ukrainien, irakien, syrien, libyen et iranien auraient pris une autre tournure, moins tonitruante et plus réaliste. Pour avoir une stratégie, il faut avoir une conscience politique. L’Europe prise dans son ensemble n’en a pas, malheureusement. La France, elle, qui a la chance de disposer d’une armée extrêmement professionnelle malgré des budgets en baisse constante, a prouvé au Mali en 2013 et en Côte-d’Ivoire en 2002 qu’elle pouvait agir avec efficacité. Et qu’elle pouvait donc encore avoir une stratégie. Ce sont ces modèles, mesurés et dépourvus d’hubris, qu’il faut considérer en priorité.

Olivier Zajec, propos recueillis par Régis Soubrouillard (Marianne, 1er décembre 2014)

OCDE : « La zone euro pourrait être tombée dans une trappe de stagnation persistante »

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OCDE : « La zone euro pourrait être tombée dans une trappe de stagnation persistante »

Dans son dernier rapport d’Economic Outlook (‘perspectives économiques’), l’Organisation de coopération et de développement économiques, un think tank parisien plus connu sous son acronyme OCDE, exhorte la Banque centrale européenne (BCE) à envisager un soutien monétaire d’urgence pour la zone euro, et le bloc de la zone euro à assouplir sa doctrine fiscale.

L’OCDE craint que la zone euro ne soit tombée dans une « trappe de la stagnation persistante » et note que les risques de stagnation augmentent dans la zone euro, ce qui pourrait faire peser une menace sur toute l’économie mondiale. Une stagnation prolongée dans la zone euro pourrait avoir pour effet d’entraver la croissance économique mondiale en raison des liens commerciaux et financiers que celle-ci entretient avec le reste du monde.

Selon les modélisations présentées dans le rapport, un choc négatif pourrait provoquer une nouvelle période étendue de croissance très faible accompagnée d’une faible inflation, qui conduirait à un maintien du chômage à son niveau actuel très élevé.

L’Organisation table sur une croissance mondiale de 3,3% cette année, de 3,7% pour 2015, et de 3,9% pour 2016. Les États-Unis et le Royaume-Uni auront une croissance plus forte que celle de la zone euro et du Japon, et certains pays émergents, notamment l’Inde, l’Indonésie et l’Afrique du Sud, devraient aussi connaitre une reprise vigoureuse. Cependant, l’économie de la Chine devrait s’affaiblir légèrement, tandis que celle de la Russie devrait stagner l’année prochaine.

Pour la zone euro, l’organisation prévoit une croissance de 0,8% cette année, puis 1,1% en 2015, et 1,7% en 2016. Aux États-Unis, cependant, l’OCDE prévoit de bien meilleures perspectives, avec une prévision de croissance de 2,2% pour cette année, et près de 3% pour 2015 et 2016.

Au sein de la zone euro, les interventions de la BCE pour assouplir la politique monétaire ont été limitées jusqu’à présent, et l’Allemagne s’y oppose farouchement.

Expresse.be

À qui profitent les émeutes de Ferguson ?

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À qui profitent les émeutes de Ferguson ?

par Jean-Gilles Malliarakis

Ex: http://www.insolent.fr

L'émotionnel mondial occasionné par de tels événements amène légitimement le chroniqueur à s'interroger à propos de la révolte autour de la mort d'un jeune Afro-Américain dans le Missouri et de la décision du grand jury de ne pas poursuivre le policier responsable de ce drame.

Sans aucune honte aujourd'hui je démarque donc largement, maladroit traducteur, l'article publié par Thomas Sowell dans "National Review" ce 2 décembre.

Je commets de la sorte ce quasi-plagiat la conscience tranquille, n'ayant pas pris le temps de contacter cette excellente publication qui aura inspiré depuis 1953 le mouvement conservateur américain et qui fut saluée à ce titre par son meilleur disciple le président Reagan lors de son 30e anniversaire.

Je me contente de la citer, sachant je facilite ainsi la tâche de ceux de mes gracieux lecteurs qui s'inspirent avec quelques jours de retard de "L'Insolent" sans jamais en mentionner l'existence.

Économiste de l'école de Chicago, l'auteur, natif de Caroline du nord, ayant grandi à Harlem, met en exergue une remarque du sociologue démocrate américain Daniel Patrick Moynhian (1927-2003) : "vous êtes en droit d'avoir vos propres opinions, vous n'êtes pas en droit d'avoir vos propres faits".

On va voir en effet combien cet apophtegme s'applique à l'affaire présente.

Peu de temps après le coup de feu qui tua Michaël Brown le 9 août 2014, ce jeune homme de 18 ans pesant 130 kg était décrit comme un "gentil géant". Mais après que fut divulguée une vidéo le montrant en train de brutaliser un commerçant auquel il avait volé de la marchandise, le procureur général des États-Unis et ministre de la Justice Éric Holder exprima le désagrément que lui causait cette divulgation. En d'autres termes, aux yeux de Holder la vérité constituait une offense mais non le mensonge.

Beaucoup de prétendus témoins oculaires du drame ont donné des recensions contradictoires de l'événement. Certains se sont même contredits dans leurs propres versions successives.

Fort heureusement le grand jury n'avait pas à se fonder sur de telles déclarations, quoiqu'une partie des médias se soit crus obligés d'y souscrire.

Ce dont disposait le grand jury, et que le reste du public ignorait jusqu'à l'annonce de sa décision, était un ensemble de faits matériels qui racontaient une histoire bien différente de celle qu'on entendait partout. Trois médecins légistes différents, dont l'un représentait la famille de Michaël Brown, ont examiné les éléments matériels. Ceux-ci comprenaient les résultats de l'autopsie, les traces d'ADN de Michaël Brown sur la porte du car de police et sur l'arme du policier, les photographies du visage meurtri et enflé du policier Darren Wilson et les taches de sang dans la rue où Brown a été abattu.

Ces éléments de preuves matérielles étaient difficilement conciliables avec les affirmations, proclamées haut et fort, et selon lesquelles Brown avait été abattu dans le dos, les mains en l'air, tout en essayant de se rendre. Au contraire, ils coïncidaient avec le témoignage du policier.

En outre, ils étaient conformes aux déclarations d'un certain nombre de témoins noirs, ayant déposé sous serment, malgré les craintes qu'ils exprimaient pour leur sécurité, menacée par des foules déchaînées.

Les médias ont présenté les émeutes, les pillages et les départs de feu comme autant de réactions populaires à la décision du grand jury de ne pas inculper le policier. En fait elles ont commencé longtemps avant le grand jury ait même commencé son enquête, et bien avant qu'ait été annoncé la moindre décision.

Pourquoi certaines personnes persistent à croire ce qu'elles veulent croire, il est difficile de répondre à une telle question.

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Mais plus importante est la question de l'évaluation des conséquences à attendre de l'explosion d'anarchie ayant commencé à Ferguson, puis s'étant étendu au Missouri avant de se propager à travers tout le pays.

Les premières victimes des saccages commis par la foule à Ferguson furent des gens qui n'avaient rien à voir avec Michaël Brown ou avec la police. Il s'agit notamment de personnes, beaucoup de noirs ou de membres d'autres minorités, dont les entreprises qui les employaient ont été détruites, et ne pourront peut-être jamais être relancées.

Mais ce ne sont là que les victimes directes. Si l'on se réfère à l'expérience des autres communautés ravagées par de telles émeutes dans les années antérieures on peut soutenir que des noirs encore à naître paieront encore, dans les années à venir, pour le prix de toutes les émeutes.

Parfois, c'est un quartier en particulier qui ne parvient pas à se rétablir, et parfois c'est toute une ville. Detroit en offre un exemple classique. Il s'y produisit l'émeute la plus grave des années 1960 : 43 morts – dont 33 Noirs. Les entreprises ont déserté Detroit quitté, emportant avec elles les emplois et les recettes fiscales qui eurent été indispensables pour sauver la ville. Les gens de la classe moyenne – aussi bien les noirs que les blancs - ont fui, eux aussi.

Harlem était au nombre de ces nombreux ghettos qui ne se sont jamais remis des émeutes des années 1960. Plusieurs années plus tard, une de mes nièces, ayant grandi dans le même immeuble de Harlem où j'avais moi-même grandi quelques années avant elle, se plaint amèrement de la façon dont les magasins et autres entreprises ont quitté le quartier.

Il y avait beaucoup de magasins dans ce quartier où j'ai grandi. Il y avait un dentiste, un pharmacien et un opticien, tous à moins d'un pâté de maisons. Mais c'était avant que le quartier ait été balayé par des émeutes.

Qui tire bénéfice des émeutes de Ferguson ? Les plus grands bénéficiaires sont les politiciens démagogues et communautaristes. En tant que maire de Detroit Coleman Young fut l'un des nombreux démagogues politiques qui assurèrent leur propre réélection, en utilisant une rhétorique de nature à faire fuir les gens susceptibles, certes, de créer des emplois et de payer des impôts, mais qui ont aussi vocation à voter contre les politiciens démagogues.

Les démagogues politiciens ont prospéré, tandis que Detroit est devenu un terrain vague.

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vendredi, 05 décembre 2014

¿Busca Soros una revolución de color en Kirguistán?

Ex: http://www.elespiadigital.com

El célebre millonario y filántropo estadounidense George Soros visitó el pasado fin de semana Kirguistán, escribió el jueves pasado el periódico ruso Nezavissimaïa Gazeta.

La visita de una personalidad tal no podía pasar desapercibida ni para los partidarios de una orientación pro-occidental en el país ni para sus rivales. Los representantes más activos del primer grupo intentaron por todos los medios encontrarse con Soros. Los segundos protestaron por su visita considerando que él trata de patrocinar una “revolución de color” en Kirguistán.

En ese país, George Soros es diabolizado y glorificado. Una parte de la población tiene razones para mostrarle agradecimiento a este célebre financiero, que construyó su fortuna mediante sus especulaciones en bolsa.

En 11 años de existencia de Kirguistán, la Fundación Soros ha invertido más de 80 millones de dólares para financiar establecimientos educativos, medios de comunicación y ONGs que trabajan en el campo de la política, la educación, la cultura y la sanidad. El dinero de Soros ayudó a decenas de estudiantes a beneficiarse de una buena formación en la república o a partir hacia el extranjero.

Durante su visita de dos días, Soros visitó la Universidad Americana de Asia Central, de la que es donante, y se entrevistó con estudiantes.

Los críticos creen, sin embargo, que estas actividades dirigidas por Soros, en especial las de su Open Society, suponen una activa injerencia en los procesos políticos de varios países. El multimillonario es conocido, entre otras cosas, por su apoyo, incluido el financiero, a las “revoluciones de colores” que han instaurado regímenes pro-occidentales en varios países, incluyendo en Ucrania y Georgia, y por sus críticas contra Rusia. En un reciente artículo, él escribió que este último país desafía “la propia existencia de Europa”.

La visita de Soros a Kirguistán ha suscitado numerosos rumores. Algunos expertos han declarado que él había aportado dinero para financiar a ONGs locales con el fin de organizar una nueva “revolución de color” en el país a fin de impedir su entrada en la Unión Aduanera (formada por Rusia, Bielorrusia y Kazajstán). Aquellos que esgrimen esta teoría recuerdan que Soros se encontraba en el país hace unos diez años, poco antes del derrocamiento del entonces presidente Askar Akayev por una protesta.

Los oponentes de Soros organizaron una manifestación delante la Embajada de EEUU mientras que él se entrevistaba con personalidades públicas, altos funcionarios y estudiantes. Los manifestantes hicieron un llamamiento a las ONGs del país para que rechacen el “dinero manchado de sangre” de Soros y llevaban pancartas que decían “Los huevos de oro de Soros: la guerra, la anarquía y la muerte” y “Kirguistán + Rusia = Unión Aduanera”.

Les fonds vautours sont l’avant-garde de la politique étrangère des États-Unis

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Les fonds vautours sont l’avant-garde de la politique étrangère des États-Unis

Entretien avec Eric Toussaint

Ex: http://fortune.fdesouche.com

 

 

Il a également été conseiller du président Rafael Correa au sein de la Commission d’Audit Intégral de la Dette de l’Équateur. Eric Toussaint est l’auteur de nombreux ouvrages sur le système financier international, tels que Les Tsunamis de la dette (2005), Banque mondiale : le Coup d’État permanent. L’Agenda caché du Consensus de Washington (2006), La Dette ou la vie (2011) et Bancocratie, paru récemment.

En outre, la Chambre des députés d’Argentine l’a invité mercredi 15 octobre 2014 à participer à une conférence sur la dette extérieure aux côtés des députés du Front pour la Victoire (Frente para la Victoria) Héctor Recalde et Carlos Raimundi, et de l’économiste Fernanda Vallejos. Interrogé par le quotidien Tiempo Argentino, Éric Toussaint expose son analyse du conflit avec les fonds vautours.

Considérez-vous que le verdict du juge Griesa en faveur des fonds vautours soit un jugement juste ?

 

Ce sont incontestablement des fonds qui ont fait l’acquisition de titres argentins dans le seul but de poursuivre en justice l’Argentine pour tirer le plus de profit possible via une opération purement spéculative. Pour moi, c’est tout à fait inacceptable et, au regard de la législation américaine, illégal. En effet, aux États-Unis, la loi interdit d’acheter des titres de la dette si le but n’est pas de recevoir des coupons d’intérêt mais de spéculer et d’intenter une action en justice contre l’émetteur. C’est une pratique jugée illégale là-bas.

Toutefois la Cour Suprême des États-Unis a validé le jugement de Griesa lorsqu’elle a évité d’analyser le recours de l’Argentine…

Bien sûr, il ne s’agit pas d’un conflit entre l’Argentine et le juge Griesa mais avec la justice des États‑Unis puisque la Cour a donné raison au juge.

C’est une tentative manifeste de faire revenir l’Argentine et l’Amérique latine à la situation de la fin du XIXe et du début XXe, à l’époque où les grandes puissances dictaient directement aux nations débitrices le comportement à adopter, bafouant ainsi la souveraineté de ces pays.

Dès lors, pensez-vous que la décision de la justice américaine renferme un dessein politique?

Oui, ou du moins, elle a une conséquence politique : donner une interprétation totalement biaisée de la loi car cette interprétation contredit le contenu-même de la législation américaine sur les fonds vautours.

Peut-on extrapoler cela aux fonds vautours?

Les fonds vautours cherchent le profit maximal. Ce qui me paraît fondamental ce ne sont pas les vautours mais la décision d’une juridiction étrangère qui avalise leurs agissements. C’est là un enseignement très important à tirer : il ne faut plus transférer la compétence juridictionnelle – i.e. le pouvoir de trancher en cas de litige– à une juridiction étrangère.

Les fonds vautours ont-ils une influence sur la politique internationale?

Bien évidemment. Il ne fait aucun doute que le fonds NML de Paul Singer fournit une aide financière au Parti républicain, lequel a beaucoup de pouvoir aux États-Unis et, partant, exerce une influence sur la politique américaine.

Je dirais que les fonds vautours représentent l’avant-garde de la politique étrangère des États-Unis dans le secteur financier, suivis des bataillons qui ont pour nom Goldman Sachs, Bank of America, Citibank et ainsi de suite.

Exercent-ils également une influence en Europe?

Ces fonds portent désormais leur regard sur la Grèce et l’Espagne. Le fond de Paul Singer, NML Capital, a fait l’acquisition de crédits de la dette de la banque espagnole Bankia pour ensuite reproduire le même schéma qu’en Argentine. Aujourd’hui, en Europe, il existe une véritable prise de conscience sur le degré de dangerosité de ces fonds.

Quelle est votre opinion eu égard au comportement d’institutions telles que le FMI ou la Banque mondiale dans les pays en développement?

Elles sont coresponsables de l’endettement frauduleux. Cela apparaît très nettement dans le jugement Ballesteros |1| de l’affaire Olmos en 2000, dans lequel ressort la complicité du FMI, qui a donné son aval à la Junte militaire pour contracter la dette et ensuite dans tout le programme de privatisation de Carlos Menem et la destruction du service public. Ces institutions font partie du problème et non de la solution.

Les concessions réclamées par le FMI ont-elles un caractère politique?

Le FMI et la Banque Mondiale sont des instruments du pouvoir des États-Unis et ce sont les bras institutionnels de la politique étrangère américaine. Ces politiques ont pour but de maintenir les pays du Sud dans un état de soumission face aux pays centraux.

Que pensez-vous de la proposition émise par l’Argentine à l’ONU concernant une convention de restructuration de la dette ?

Pour moi, le fait de procéder à une annulation de la dette est un élément positif. Mais j’estime qu’il faudrait mettre au centre du débat des Nations-Unies le thème de l’illégitimité de la dette.

Le mécanisme de restructuration en soi ne suffit pas. On ne peut restructurer une dette illégitime, il faut l’annuler.

Mais, dans ce cas-ci, le FMI a appuyé le recours contre les fonds vautours.

Je pense que c’est un épiphénomène. En fin de compte, les fonds vautours agissent d’une manière qui ne plaît pas au FMI. Mais cette organisation a mené des actions de dérégulation financière dans les pays en développement, actions qui ont favorisé les agissements des fonds vautours.

Le FMI est complice des fonds vautours. Le fait est que le FMI est en faveur d’un mécanisme de restructuration de la dette en accord avec la majorité des créanciers alors que les fonds vautours ne veulent pas le respecter.

Vous semble-t-il acceptable que le CIRDI soit compétent pour résoudre les différends relatifs à la dette souveraine, comme l’ont proposé certains fonds vautours ?

Les détenteurs des titres souhaitent certainement que leurs bons soient considérés comme des investissements, mais à mes yeux il s’agit là d’une interprétation totalement erronée et biaisée. Par ailleurs, le CIRDI appartient à la Banque mondiale, c’est un instrument des États-Unis au service des grandes entreprises multinationales privées, qui obtiennent arbitrairement la plupart des jugements qui leur sont favorables. Je recommande à l’Argentine de se retirer du CIRDI comme l’ont fait la Bolivie, l’Équateur et le Venezuela. Le Brésil n’a d’ailleurs jamais souhaité en faire partie.

Craignez-vous que la convention de restructuration qui doit être mise en place par l’ONU ne devienne un CIRDI ?

Oui, cette convention pourrait se transformer en un tribunal en faveur des créanciers. Par conséquent, en ayant à l’esprit le monde dans lequel nous vivons, il est fondamental de comprendre que la résolution d’un conflit avec les créanciers passe par un acte souverain unilatéral de l’État débiteur. On ne peut attendre de jugement favorable de la part d’un tribunal international.

Est-ce donc une bonne chose que l’Argentine saisisse la Cour internationale de justice de La Haye ?

Bien évidemment. Ce peut être un des instruments mais il faut rester bien clair : les États-Unis ne reconnaissent plus la compétence de la Cour de La Haye depuis que cette dernière les a condamnés en 1985 pour avoir miné les ports lors du différend avec le Nicaragua sandiniste. En cas de jugement en leur défaveur, les États-Unis ne la reconnaissent pas et ne respectent pas les arrêts. Donc, même si le recours est légitime, il n’est pas sûr qu’il soit assorti d’effets.

Que devrait faire l’Argentine ?

Il convient d’aller au-delà de la simple opposition aux fonds vautours. Il est crucial de revenir à la question de la légitimité de la dette. J’exhorte les pouvoirs publics argentins à mener un audit de la dette. Il faut prendre en compte la très lourde histoire de la dette argentine.

Je parle ici de la dette contractée par la Junte militaire et de la socialisation des pertes des entreprises privées à la fin de la dictature.

Il est également essentiel de rappeler la dette contractée dans les années 1990 par Carlos Menem et son système de privatisation ainsi que le Megacange (« méga-échange ») de Domingo Cavallo en 2001. Il n’est pas juste que l’Argentine doive payer les créanciers qui ont participé à la fraude ou qui ont soutenu la dictature argentine. D’où l’importance d’un audit citoyen de la dette.

La loi de paiement souverain appelle à mener un audit de la dette. Qu’en pensez-vous ?

Ce qui m’inquiète c’est que dans les propositions du nouvel échange on offre la possibilité aux détenteurs de titres de saisir une juridiction française en cas de litige. En fin de compte, on continue avec la même faiblesse, en transférant la compétence à une autre juridiction au lieu de la juridiction nationale.

Il faut respecter la constitution argentine qui stipule clairement qu’on ne peut déléguer la compétence relative au règlement des différends avec des entités étrangères à une autre juridiction.

__________________________________

Notes :

|1| Il s’agit du juge qui a rendu le jugement dit Sentencia Olmos du nom du journaliste argentin qui a porté plainte contre l’accroissement considérable de la dette pendant la période de la dernière dictature militaire (1976-1983). Ce jugement du 13 juillet 2000 démontre clairement le caractère illégal de la dette argentine.

CADTM

Roland Dumas : "Nous n'avons plus de politique étrangère"

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Roland Dumas: "Nous n'avons plus de politique étrangère"

Propos recueillis par Sihem Souid
Ex: http://zejournal.mobi

L'ancien ministre de François Mitterrand et ex-président du Conseil constitutionnel livre à Sihem Souid sa vision de la France. Entretien:

Sihem Souid : Que pensez-vous de la politique étrangère menée par François Hollande depuis son élection ?

Roland Dumas : Le général de Gaulle tenait à ce que la France soit indépendante. Pompidou, Valéry Giscard d'Estaing (VGE) et Mitterrand ont été dans cette ligne de conduite qui donnait satisfaction à tout le monde, dire oui avec des réserves mais ne pas entrer dans le commandement intégré de l'Otan. Avec Chirac, des discussions ont eu lieu pour une réintégration, mais les contreparties qu'il voulait n'ont pas été acceptées (le commandement de la zone sud - la Méditerranée). Sarkozy a annoncé que la France réintégrait le commandement intégré de l'Otan. Avec l'arrivée de François Hollande au pouvoir, la politique étrangère a entériné ce changement de cap avec peu de débats internes et pas de débat public en réintégrant définitivement le commandement intégré de l'Otan, et cela, sans vraie contrepartie. En réalité, aujourd'hui, ceux qui commandent sont les États-Unis et Israël. Aujourd'hui, nous sommes dans une alliance où la France n'a plus rien à dire. Nous n'avons plus de politique étrangère indépendante.

Quel oeil portez-vous sur le travail mené par Laurent Fabius au Quai d'Orsay ?

Il a été mon Premier ministre, donc je ne peux pas en dire du mal (sourires). Vous connaissez le proverbe anglais "right or wrong, my country is my country". Il a été un très bon Premier ministre, mais il est un moins bon ministre des Affaires étrangères car il ne pousse pas les idées que je viens de vous exposer qui sont les idées traditionnelles de la France. La France a perdu son indépendance en matière de politique étrangère !

Croyez-vous en l'avenir du Parti socialiste ?

Je suis très frappé de voir avec quelle dextérité les partis de droite changent de label, contrairement au Parti socialiste qui n'a changé qu'une seule fois d'étiquette (SFIO). Il est le seul à incarner le socialisme et c'est une grande idée, ce n'est pas quelque chose que l'on change en lisant Marie Claire. C'est une philosophie politique. Le Parti socialiste a deux tendances et elles subsisteront. Une tendance conservatrice et une tendance progressiste. Manuel Valls représente tout ce qu'il y a de plus conservateur dans le Parti socialiste. Manuel Valls est un bon gestionnaire, mais ce n'est pas ma tasse de thé. François Hollande comme Manuel Valls représentent la tendance droitière. Je n'oublie pas qu'il y a 20 ans François Hollande était le précurseur de la droite du Parti socialiste. Il appelait ça l'intercourant. C'est la droite du Parti socialiste qui gouverne et qui trouve son aise et ses habitudes dans son alliance avec l'Amérique.

Selon vous, François Mitterrand a été le président de la République le plus à gauche ?

Le plus à gauche de tous les hommes politiques qui ont gouverné est le général de Gaulle. Sur le plan de la politique étrangère, il a créé avec la Russie l'escadrille de chasse Normandie-Niemen, il fallait du culot tout de même de sa part ! C'est quand même lui qui a fait la paix pour la guerre d'Algérie. On peut raconter ce que l'on veut, mais à l'époque, c'est lui qui a fait la paix et les socialistes qui ont fait la guerre. Il y a des moments où je me sens mal à l'aise !

Nous sommes à la mi-mandat de François Hollande. Quelle différence voyez-vous entre les deux premières années de François Mitterrand et celles de François Hollande ?

Elle est très grande ! François Mitterrand avait créé l'Union de la gauche, c'est moi-même qui avais négocié avec le Parti communiste. Le Front de gauche est un adversaire du gouvernement. Hollande ne sait pas rassembler les gauches et je considère qu'il a du courage, mais pour une mauvaise politique.

Que feriez-vous aujourd'hui si vous étiez encore ministre des Affaires étrangères ?

Je serais déjà toujours resté fidèle à la pensée socialiste. J'aurais rétabli une vraie politique française avec la Russie ! La France doit rétablir une relation privilégiée avec la Russie. Nous traitons mal les Russes, contrairement à ce qui peut se dire dans le monde ! Nous ne tenons compte d'aucun des engagements qui ont été pris, notamment avec Gorbatchev concernant la conférence de Moscou. L'alliance outre-Atlantique n'a pas tenu ses engagements envers Moscou. Je suis contre l'injustice même en politique internationale.

Pensez-vous que la montée des extrêmes est plutôt due à une crise du politique ou de la démocratie?

Les hommes politiques ont moins d'influence que l'on croit sur la politique, mais ils incarnent à un moment une situation. Le Front national surfe sur la crise économique concernant la politique intérieure et surfe sur la politique étrangère en prenant le relais du nationalisme.

Pourquoi faut-il reconnaître l'État palestinien ? Selon vous, la reconnaissance de l'État palestinien est-elle suffisante pour relancer un processus de paix ayant des chances d'aboutir?

C'est une question qui n'est pas neuve. La question se pose déjà depuis la fin de la guerre. Ce qui me navre, c'est qu'elle se pose avec répétition et un peu de naïveté, car tous les jours on entend dire où en est le processus de paix, mais tout le monde sait que le processus de paix est mort. Il ne faut pas demander des nouvelles d'un mort, mais ça amuse la communauté internationale. En réalité, les protagonistes de ce conflit ne souhaitent pas la paix, ils veulent le processus de paix, ce qui est différent. La reconnaissance de l'État palestinien n'est pas négligeable, mais tout cela finira dans le ridicule. La France vient de se prononcer avec courage sur cette question, mais un courage qui tape dans un édredon de plumes. Les jeux sont faits de telle façon que ça ne bouge pas, on voit bien que, dès qu'il y a une décision de prise qui condamne Israël, il y a le veto américain ou un autre veto. Les grandes puissances ne veulent pas que ça avance. Aujourd'hui, la Russie est quand même un peu affaiblie et n'a pas le pouvoir qu'elle pouvait avoir autrefois pour peser dans le conflit israélo-palestinien. On se dirige vers une situation qui n'est pas très originale.


- Source : Sihem Souid

jeudi, 04 décembre 2014

France, les années décisives

 
Laurent Ozon
France, les années décisives
sur Radio Courtoisie
 
Emission animée par Pascal Lassalle le 20 septembre 2014
 

De toutes parts, les convergences catastrophiques se rapprochent de notre pays. La colonisation de peuplement explose, la violence physique et sociale s'aggrave, la pauvreté augmente, nos valeurs de civilisation les plus fondamentales sont attaquées, les ressources diminuent, la nature est surexploitée, bref, nous le sentons tous, notre société s'effondre lentement.

La planche à billets tourne pour maintenir encore quelques temps un système économique et social à bout de souffle financé par la dette. Cette société engendrera bientôt des souffrances à grande échelle et de forte intensité, en particulier à cause de l'échec inévitable du multiculturalisme et de l'invraisemblable politique migratoire, qui bouleverse les populations de la France et de toute l'Europe occidentale. Nos compatriotes commencent à se tourner les uns vers les autres pour se protéger, se lier, se regrouper, se préparer.

La vision d'un monde uni dans la paix, l'intelligence et le progrès matériel, par le jeu de la libre-concurrence, se dissipe. À sa place, reviennent s'imposer, lentement, inexorablement, les vieilles lois du vivant depuis que le monde est monde : Territoires, Ressources, Reproduction. Nous y voilà, à nouveau, finalement.

Cet ouvrage est l'occasion de revenir sur cette période curieuse, la nôtre, faite d'accélérations vertigineuses et de régressions foudroyantes. Dans cette simultanéité, il y a la démonstration évidente que nous vivons déjà, sans vraiment le mesurer, au milieu des ruines et dans le chantier des mondes à naître. C'est le moment d'y voir clair, car la France entre dans ses années décisives.

Pour vous procurer le livre:
https://www.editionsbios.fr/index.php...

Record number of anti-government militias in USA

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The Militia Movement Continues to Grow: Record number of anti-government militias in USA

Dissent is on the rise.

By Donna Leinwand Leger

USA Today& http://www.attackthesystem.com

Radical anti-government “patriot” groups and militias, galvanized against gun control, will continue to grow even as the number of groups operating in the USAreached an all-time high in 2012, a report Tuesday by the Southern Poverty Law Center finds.

The center tracked 1,360 radical militias and anti-government groups in 2012, an eightfold increase over 2008, when it recorded 149 such groups. The explosive growth began four years ago, sparked by the election of President Obama and anger about the poor economy, the center says. That growth is likely to continue as the groups recruit more members with a pro-gun message, the center’s senior fellow Mark Potok said.

President Obama’s second term and a gun control movement bolstered by the massacre at Sandy Hook Elementary School is intensifying anti-government rage and will lead to more growth for the groups, Potok said.

The Southern Poverty Law Center, a non-profit civil rights advocacy group based in Montgomery, Ala., defines the patriot movement as groups of people who believe the federal government is conspiring to confiscate Americans’ guns and curtail liberties to create a socialist government or “new order.” Most are non-violent citizens groups. Some groups also include militias, which arm themselves and conduct military-style training, the center said.

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Conservative critics say the center uses its rhetoric to undermine right-wing and conservative groups.

The Southern Poverty Law Center uses its extremism report as a way to raise funds, says Bill Hahn, a spokesman for the John Birch Society, a conservative, anti-communist group based in Appleton, Wis, that advocates limited government. The group is on the center’s list of anti-government groups.

The center “is very adept at creating the specter that armed groups will overthrow the government or that the continuously dying supremacy movement is lurking behind every rock,” Hahn said in a written statement. “The SPLC will continue to utilize fear to fill their bank accounts.”

The John Birch Society opposes violence and urges its members to take action to restore and preserve constitutional freedoms, Hahn said.

Everett Wilkinson, whose Florida-based National Liberty Federation is not listed in the report, says many of the groups simply engage in peaceful rallies and letter-writing campaigns aimed at promoting free markets, fiscal responsibility and limited government.

“The Southern Perversion Law Center is a liberal organization that likes to spread propaganda about right-wing and conservative groups,” Wilkinson said.

He recently sent an e-mail addressed to “Patriots” seeking land “to hold training sessions for prepping, Constitution classes, militia training, medical, alternative communications, etc.” Wilkinson said some of his members had expressed interest in firearms training.

“We do respect people’s right to defend themselves, but we are not a military-type organization or anything like that,” he said. “We’re a grassroots activist organization focused on legislative issues and changing what’s happening in government. We’ve had thousands of rallies since 2009 and we’ve yet to have a violent incident.”

The patriot groups’ rhetoric and some groups’ threats of domestic terrorist plots mirror the mood in the six months before the Oklahoma City bombing, a domestic terror attack in 1995 by anti-government militia sympathizer Timothy McVeigh that killed 168 people, center President J. Richard Cohen said in a letter to Attorney General Eric Holder and Homeland Security Secretary Janet Napolitano. The center has called for a task force to assess the groups.

“In the last four years we have seen a tremendous increase in the number of conspiracy-minded, anti-government groups as well as in the number of domestic terrorist plots,” Cohen wrote. “We now also are seeing ominous threats from those who believe that the government is poised to take their guns.”

The number of anti-government groups grew 7% from 1,274 in 2011 to 1,360 in 2012. The center gathers its data from the groups’ publications, websites, law enforcement, news reports and other sources.

Daryl Johnson, a former domestic terror intelligence analyst at the Department of Homeland Security whose report on the resurgence of the radical right in April 2009 was withdrawn by the department after criticism by conservative groups, said the center’s estimate of radical anti-government groups is low and does not account for some of the most radical groups that operate underground.

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Some groups stockpile weapons and their “ability to inflect mass violence is quite high,” Johnson said.

A January study from the Combating Terrorism Center at West Point found a dramatic rise since 2007 in the number of attacks and violent plots originating from people and groups identified with the far right of American politics.

The Southern Poverty Law Center’s latest count surpasses the record number of groups formed in the 1990s in response to the passage of sweeping gun-control measures in 1993 and a ban on assault weapons in 1994. In 1996, the number of patriot groups peaked at 858, then declined until 2009, the center reports.

Recently, some of the groups have threatened politicians who have proposed gun-control measures, the report says. In one instance, neo-Nazi Craig Cobb posted Rep. Diana DeGette’s address and photograph on the racist, anti-Semitic VanguardNews Network forum after the Colorado Democrat proposed a ban on high- capacity magazines, the report says.

The report cites groups that predicted civil war and tyranny after Obama’s executive orders on gun control, including Fox News Radio host Todd Starnes, who tweeted, “Freedom ends. Tyranny begins” and ConservativeDaily.com’s Tony Adkins, who wrote, “Martial law in the United States now a very real possibility.”

The center quotes the United States Patriots Union, which in a letter to legislators in several states called the federal government “a tool of International Socialism now, operating under UN Agendas not our American agenda.” The group said states should defend freedom and liberty “or we are headed to Civil War wherein the people will have no choice but to take matters into their own hands.”

“Their rhetoric is a barometer of the rage that is building in certain quarters,” Cohen said.